Dégradation des terres : plus de 100 millions d’hectares de terres saines disparaissent annuellement

 La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) annonce le lancement de son tout premier tableau de bord des données compilant les chiffres des rapports nationaux de 126 pays, révélant que la dégradation des terres progresse à un rythme stupéfiant dans toutes les régions du monde.

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Festival Alimenterre : Yelemani anime un panel sur l’agroécologie 

Le parrain de la deuxième édition du Festival Alimenterre Alfred Sawadogo, PCA de SOS Sahel Burkina Faso, Blandine Sankara, coordinatrice de l’association Yelemani ( qui signifie “changement” en langue dioula) et Ibrahim Bary, consultant à Yelemani ont animé un panel le vendredi 10 novembre 2023 sur l’agroécologie (AE) et la souveraineté alimentaire (SA). 

Le présidium du panel avec la présence de la présidente de Yelemani Blandine Sankara

✍️ Yelemani

Lors de cette conférence, le parrain Monsieur Sawadogo a fait un rappel sur les différentes famines ayant marqué l’histoire du Burkina Faso dont les plus sévères sont celles de 1974 et de 1985.

Il a donc laissé entendre son désir que notre pays le Burkina Faso ne connaisse plus de famine. C’est pourquoi il attache du prix à l’agriculture familiale qui puisse permettre à chacun de se nourrir. Il faut donc travailler avec intelligence pour que la production agricole change afin que le pays ne connaisse plus de famine.

Et pour rebondir sur ces propos, Madame Sankara a précisé que tant que le Burkina Faso ne va pas produire pour se nourrir au lieu de continuer à dépendre de l’extérieur, on ne sera pas à l’abri des famines.

Des participants du panel ont posé des questions

C’est d’ailleurs pour cela que l’atteinte de la souveraineté alimentaire est nécessaire car elle est la base de toute souveraineté. On ne peut parler de “souveraineté si notre nourriture vient d’ailleurs”, a-t-elle laissé entendre.

Pour que cette souveraineté soit effective, l’association Yelemani a entrepris la production agroécologique dans la commune de Loumbila pour une alimentation saine de la population. Elle reste convaincue que l’agroécologie peut permettre d’atteindre la souveraineté alimentaire au Burkina Faso, à condition qu’on s’y mette à l’échelle nationale au lieu de la pratiquer de façon individuelle.

 Des études l’ont d’ailleurs démontré. L’agroécologie est plus qu’une nécessité eut égard des nombreuses terres dégradées et les problèmes environnementaux dûs à l’utilisation à outrance des produits chimiques ainsi que leurs conséquences sur la santé humaine.

L’AE et la SA sont des questions purement politiques car elles touchent aussi bien les politiques agricoles, commerciales et environnementales. Dans ce sens, il faut un changement de mentalités pour les adopter au niveau national afin d’utiliser utiliser les potentialités locales pour produire et se nourrir sainement.

M. Bary a quant à lui évoqué la question de la transmission de ce savoir-faire aux jeunes afin qu’il soit la relève. Et au modérateur Inoussa Maïga d’appuyer en disant que la relève ne se trouve pas, il faut bien évidemment la bâtir.

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