[Édito] Manque d’eau : la grosse menace qui plane sur l’agriculture de contre-saison
Le Burkina Faso a enregistré une baisse de pluviométrie lors de la campagne humide 2021. Information confirmée par le ministère en charge de l’Agriculture. Chose qui a contribué à baisser le rendement agricole d’environ 25% comparativement à la campane écoulée. Il est aussi évident que les barrages ont emmagasinés moins d’eau suite à cette diminution de la pluviométrie. Un mal qui vient s’ajouter à l’ensablement que subissent les retenues d’eau. Il y a donc à s’inquiéter pour l’agriculture de contre-saison qui a besoin des eaux des barrages pour s’alimenter. Que faire pour réduire les dégâts liés à l’insuffisance d’eau ? L’impérieuse question.
Après la saison humide, des producteurs d’adonnent à la pratique des cultures de contre-saison afin de continuer d’assurer la production des légumes et même certains céréales. Mais pour cette saison, il y a de quoi avoir des frissons au regard de la pluviométrie enregistrée. Les barrages n’ont pas emmagasiné le maximum d’eau et risquent de vite se tarir( s’ils ne le sont pas déjà). Alors que sans culture de contre-saison, il y aura « rupture » de légumes. Conséquence immédiate, les Burkinabè constateront une hausse des prix de légumes. Chose qui ne sera pas une mince affaire pour les populations qui souffrent déjà de toutes les crises à savoir celles sécuritaires, économiques et sanitaires.
Que faut-il faire pour sauver l’agriculture de contre-saison qui devrait souffrir de manque d’insuffisance d’eau liée à la baisse de la pluviométrie? La question reste posée et la réponse est difficile à trouver. Mais, sans s’aventurer, il faut nécessairement penser à une utilisation plus efficiente du liquide précieux.
Comment faire ? Voilà la principale question.
Il faut certainement utiliser des techniques d’irrigation qui économisent l’eau. Quelles sont ces techniques et comment les apprendre au monde rural dans un bref temps ? Il faut sans doute le concours des spécialistes et techniciens en irrigations pour développer ou vulgariser les techniques efficientes. Il faut aussi les médias pour porter ces nouvelles trouvailles à ce large public et diversifié.
Ce ne serait pas une tâche facile mais possible avec une bonne dose de volonté et de patriotisme. Déjà, il existe de bonnes méthodes d’irrigation paysanne qui peuvent être encore vulgarisées. Dans l’urgence, il faut aussi envisager l’utilisation des forages. Un remède sans doute couteux mais qu’il ne faudrait pas écarter.