Climat : des scientifiques alertent sur l’affaiblissement « des signaux vitaux de la Terre »

C’est un groupe de 14 000 scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme sur l’affaiblissement « des signaux vitaux de la Terre ». Et cela sous le coup de l’économie mondiale. Ils s’inquiètent de l’imminence possible de certains « points de rupture » climatiques.

De La rédaction

Publié dans la revue « Bioscience » leur document, ce groupe de chercheurs plaident pour une déclaration d’une urgence climatique mondiale. Ils estiment que les gouvernements ont de manière systématique échouée à s’attaquer aux causes du changement climatique qui est « la surexploitation de la Terre ».

Depuis une évaluation précédente en 2019, ils soulignent la « hausse sans précédent » des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules en passant par des cyclones et les incendies.

Des records atteints

Sur les 31 « signes vitaux » de la planète qui incluent les émissions de gaz ç effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon le document publié. Ainsi, malgré la chute des émissions de gaz à effet de serre en raison de la covid-19, les concentrations du CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des nouveaux records.

Les glaciers fondent de 31%  plus vite qu’il y a  quinze ans et la déforestation en Amazonie brésilienne a, elle aussi atteint un record en 2020, transformant ainsi ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2. Selon l’étude, avec u record de 4 milliards de tête de bétail, notamment vaches et moutons, la masse du bétail dépasse désormais celle des humains et des animaux sauvages combinés.

Ces chercheurs estiment qu’il existe en effet « de plus en plus de preuves que nous approchons, voire dépassé » certains points de basculement qui pourraient entrainer le système climatique vers un changement dramatique et irrémédiable. Et cela inclue la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique qui pourrait être irréversible à l’échelle de plusieurs siècles, même si les émissions de CO2 étaient réduites.

 Changer la donne

Les auteurs du document réclament des actions rapides radicales dans plusieurs domaines à savoir l’élimination des énergies fossiles, la réduction de la pollution, la restauration des écosystèmes, l’option pour des régimes alimentaires basés sur le modèle des plantes, le bannissement du modèle actuel et la stabilisation de la population mondiale.

« Nous devons réagir face aux preuves qui montrent que nous allons vers des points de rupture climatiques, en prenant des mesures urgentes pour décarboner l’économie et en commençant à restaurer la nature plutôt que la détruire », a indiqué l’un des auteurs, Tim Lenton, de l’université britannique d’Exeter.

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