Association bénéfique des cultures: une technique agricole simple, pratique et rentable
Dans l’optique de savoir davantage sur l’agreoécologie, Info Nature a interrogé Fulbert Yaméogo, coordonnateur de l’Association le Baobab. Une association qui œuvre dans la promotion de l’agroécologie. Au cours de l’entretien, il a révélé que “l’association bénéfique des cultures” est un exemple de technique qui peut être appliqué en lieu et place des produits chimiques dans les champs.
Extrait de propos recueillis par Noé Bassolé
Selon Fulgence Yameogo, certaines techniques agricoles ne demandent pas parfois trop d’efforts mais permettent de faire de bons rendements. Il en veut pour preuve l’association bénéfique des cultures.
Mais, qu’est-ce que l’association bénéfiques des cultures?
Il explique que c’est une technique qui consiste à faire en sorte que les cultures se soutiennent mutuellement contre les ravageurs. ” Vous avez des cultures qui montent par exemple en hauteur.
Si je prends l’exemple du maïs associé à la laitue, le maïs vous permet quand même d’avoir une certaine humidité parce qu’en montant, les feuillages protègent le sol de l’humidité sans trop empêcher le soleil d’atteindre la plante. Donc, ce sont de tels types d’association qui évitent l’évaporation de l’eau, qui permettent de maintenir l’humidité dans le sol”, a-t-il enseigné.
Fulgence Yaméogo explique à nouveau l’association bénéfique des cultures avec un deuxième exemple.” Vous avez les associations qui permettent d’améliorer la fertilité des sols, parce que nous avons des cultures qui sont assez gourmands en fertilisant et d’autres non. Si vous associé le niébé à une culture comme l’oignon, vous aurez le résultat que le haricot étant une légumineuse capte le gaz carbonique et le fixe dans le sol pendant que le gaz joue dans la fertilisation du sol et permet par exemple à l’oignon de bénéficier de fertilisant pour sa croissance”.
Il poursuit dans son explication avec un troisième exemple. Il prend l’exemple sur des plantes qui peuvent permettre de combattre les ravageurs. ” C’est par exemple les plantes aromatiques qui ont une odeur répulsive associée a une autre qui est prisée par des ravageurs. Son odeur peut repousser certains ravageurs” a-t-il montré.
Avec ses techniques, le coordonnateur de Association le Baobab se dit convaincu que les producteurs peuvent bien s’en passer des pesticides. ” Ce sont des techniques comme cela qui peuvent être des palléatives des produits chimiques. Étant donné que les produits chimiques rentrent par toutes les portes sans contrôle, avec les produits chimiques non homologués et connus, on ne sait pas qui les a fabriqués avec quel produit et quelles conséquences” souligne Monsieur Yaméogo.
Il insiste que si les populations produisent et consomment les produits bio, nombreuses maladies disparaîtront, car il relève que la grande partie des maladies sont liées aux produits de consommation.