Vous avez dit « Sauvegarde et restauration » de la patrie : commencez par rendre Ouaga propre

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, le mercredi 16 février 2022. Comme il fallait s’y attendre, il dit s’armer pour la sauvegarde et la restauration. Pour nous, cette restauration devrait commencer par celle de l’environnement, avec comme signe fort la propreté de la capitale.

De Emmanuel GOUBA 

Ce n’est pas un secret : Ouaga n’est pas propre. Des sachets plastiques à la traine, des caniveaux bourrer de toutes sortes d’ordures avec pour dénominateur commun des odeurs nauséabondes larguer aux riverains et usagers de la route. Et, c’est ainsi l’environnement Ouagalais. Pire, les toilettes de certains lieux publics font « vomir ». La liste est loin d’être exhaustive.

Dans ce contexte, il serait complètement paradoxal de penser à un quelconque changement ou du moins à une restauration du Burkina Faso tout en gardant Ouagadougou dans la saleté.

Point besoin de rappeler qu’un environnement sale augmente considérablement le nombre de malades. Chose qui sape les efforts de développement car l’Etat en plus de perdre des personnes actives devrait aussi investir énormément pour soigner sa population au détriment des autres secteurs de développement. Alors que le Président du Faso a clairement mentionné qu’il nourrit l’espoir d’un Burkina prospère.

Aussi, le Burkina Faso doit être propre pour être sérieux envers lui-même et les autres. En tous les cas, personne ne croira à un Burkina nouveau dans un environnement sale. On ne peut se réclamer, digne, intègre et patriote lorsqu’on n’arrive pas à prendre soin de son propre entourage. C’est là qu’il faut soutenir le dicton « un esprit sain dans un corps sain ». Autrement, on ne peut pas dire qu’on est propre dans l’esprit en ayant un corps sale.

De toute évidence, si on veut un Burkina nouveau, ce n’est pas dans un Burkina sale. Pour ce faire, l’Etat doit prendre ses responsabilités. D’abord, il doit veiller à l’application stricte de loi N°017-2014/AN portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Aussi, l’Etat doit penser à l’instauration des journées de salubrités dans les services publics comme cela se passe au Rwanda. Sous la Révolution démocratique et populaire conduit pas le feu Président Thomas Sankara des initiatives pareilles ne manquaient pas. En plus, les hommes forts du moment doivent eux-mêmes donner l’exemple en s’engageant dans les actions de salubrité.

Quant aux populations, elles doivent comprendre et accepter d’adopter des comportements écocitoyens. Après tout, c’est le Burkinabè qui gagne en santé, en économie et en renommé. Kigali, la capitale rwandaise, est citée en exemple pour sa propreté, ce qui attire des touristes et l’admiration de tous.
Pourquoi, Ouagadougou n’accrocherait pas l’agrafe de capitale propre en plus de celle du cinéma dès « les jours et mois décisifs » à venir.

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