Souveraineté alimentaire au Burkina Faso : solution, asseoir des politiques agricoles adaptées

L’Agroécologiste et expert paysan, Razack Belemgnégré, de la ferme école Béo-neeré, était l’invité de l’émission Apéro déjeuner de la télévision nationale du Burkina. Il a parlé de son expérience de paysan.

De Frank Pougbila

« L’expert paysan, c’est celui qui fait autrement les choses dans le domaine agricole». Cette phrase de Abdoul Razack Belemgegré résume sa vie de paysan. Celui qui dès l’âge de 14 ans s’est donné pour mission de réussir est aujourd’hui agroécologiste et expert paysan. Parti en aventure à 14 ans dans la capitale économique du Burkina Faso ( Bobo-Dioulasso), il a exercé dans une boulangerie avec un salaire de 60 milles de francs CFA. Puis, le métier de cireur avec un gain de 3000 francs CFA les weekend. Avec cet argent, il s’est scolarisé. Fils de paysans, il fait le choix des études de Droits à l’université.

Mais, l’agriculture sera le choix final de monsieur Belemgegré. Former par les parents dès le bas âge à Tampouy, il décide, suite à l’invite de son père, de retourner à la terre. « Mon père est un agroécologiste formé par feu Pierre Rabhi ( expert agroécologiste international) », fait-il savoir. Pour y arriver, avec son prêt scolaire ( FONER), il se loue un lopin de terre à 25 mille pour six mois. Il suivra ensuite des formations dans le domaine agricole au Burkina ainsi qu’au Mali,Togo, Bénin et Europe en suivant la ligne de Pierre Rabhi.

Razack Belemgegré, Béo-neere, agroécologiste

Razack Belemgegré sur le plateau de la RTB

Il viendra dans le domaine de l’agriculture Burkinabè avec un savoir faire innovant. Usage des technologies, la communication, production bio sans produits chimiques, des techniques de traitement bio. Avec quatre sites de production à son actif, l’on retrouve une vingtaine d’espèces notamment les persils, choux, petit poids, fraises.
Sa conviction, l’agriculture nourrit son homme et permet de se faire du plaisir. « En Afrique, il y a assez d’espace pour entreprendre. La solution pour la souveraineté alimentaire est d’asseoir une politique agricole adaptée. Des outils adaptés à notre agricole. Mécaniser l’agriculture», décline «le paysan africain».

Se prononçant sur le processus de reboisement au Burkina Faso, il souhaite des politiques de suivi des plantes en tenant compte de la terre et la nature des plantes. Aux jeunes, « l’entrepreneuriat africain est la porte de sortie du développement durable». Il recommande à la jeunesse de se mettre en action.

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