Ressources naturelles : des mouvements sociaux pour une protection 

La Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences paysannes Ouest Africaine (CGLTE-OA) a animé une conférence de presse, le mardi 7 novembre 2023 à Bobo Dioulasso. 

✍️ Frank Pougbila

Dans la déclaration liminaire, les 16 pays membres de la Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences paysannes de l’Afrique de l’ouest ( plus la Mauritanie) se positionne contre l’exploitation anarchique des ressources naturelles et alimentaires.

Dans un contexte de rareté de ces ressources précieuses marquée par des aléas climatiques comme les sécheresses, les inondations, les vents violents, la CGLTE-OA est convaincue de la nécessité de sensibiliser les communautés africaines, les dirigeants, les chefs coutumiers et religieux. 

Pour le porte-parole intérimaire de la CGLTE-OA, Ousmane Barké Diallo du Mali, « la gestion responsable et communautaire des ressources naturelles est essentielle pour notre survie et celle des générations futures ». 

Les conférenciers face aux journalistes

Il ajoute que la convergence des luttes se veut une synergie de force, d’énergie et de moyens adaptés pour une interpellation, mener des plaidoyers pour une prise en compte des défis liés à l’exploitation de la terre, l’eau, les forêts. 

Dans le cadre de cette lutte, une caravane est instituée. Elle est à sa 4ème édition et se tient du 6 novembre au 1er décembre 2023. Sous le thème : «Changement climatique, l’un des défis environnementaux, agricoles et économiques en Afrique ».

Lancée à Bobo Dioulasso, elle va parcourir le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie avec plus de 17 villes escales. Des foires, parades, communications sur l’agroécologie paysanne, le climat et la question foncière ont été réalisés.

En réponse à une interrogation sur la position des organisations sur la question du crédit carbone initiée en 2015 lors de la Conférence des parties (COP15), monsieur Diallo est clair. «Cette histoire du crédit carbone n’est autre qu’une farce. Les pays qui attendent d’être dédommagés doivent attendre très longtemps.

Nous , nous ne comptons pas sur une aide quelconque. Nous exigeons que les grands pollueurs arrêtent. l’Afrique est plus victime de cette pollution pourtant elle produit moins de carbone », argue-t-il. 

L’objectif de la caravane est de contribuer à une transformation sociale en Afrique de l’ouest sur le plan politique, législatif, foncier, agricole et au niveau des accords de partenariats économiques et alimentaires. 

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