Résilience climatique à Ouagadougou : des journalistes sur les traces du projet HYDROMET
Le projet de renforcement de la résilience climatique (HYDROMET) a organisé une visite terrain de ses réalisations avec les professionnels de médias. Au cours de cette immersion, ce sont des installations et des acquisitions au niveau de cinq agences que sont l’Agence nationale de la météorologie (ANAM), la Direction générale des ressources en eau (DGRE) pour la prévention et la gestion des crises liées aux changements climatiques, la Direction générale de la protection civile (DGPC), du Système d’alerte précoce (SAP) et le Secrétariat permanent du conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP / CONASUR) qui ont été visitées, le jeudi 25 avril 2024 .
️De Cédric Bolouvi
Dans sa quête de l’amélioration des services hydrométéorologiques, climatiques, d’alerte précoce et de réponse aux catastrophes naturelles, le projet de renforcement de la résilience climatique (HYDROMET) a organisé une visite terrain avec plusieurs hommes médias. Ainsi, les journalistes ont pu toucher du doigt, les réalisations physiques du projet au profit de cinq structures dans la ville de Ouagadougou. A la direction générale des ressources en eau (DGRE), c’est un projet de construction du siège des études et de l’information sur l’eau qui est en construction. Plus de 750 millions de francs CFA sont injectés dans la construction de ce joyau de R+2. Il abritera le centre de veille pour la prévision des inondations sur les ressources en eau au Burkina Faso. « Pendant la saison des pluies, nous allons observer toute la dynamique pluviale sur l’ensemble du territoire et, là où il y a besoin d’alerter la population en termes d’inondation, nous allons donc les informer à travers des canaux bien précis » souligne Ali Vincent Ouedraogo, chef de service hydrologique et point focal du projet HYDROMET.
Après le site de la DGRE, cap est mis à l’Agence nationale de météorologie (ANAM). Là, en termes de réalisation il faut noter, un champ solaire qui va servir à alimenter les services sensibles de l’ANAM, l’achat de trois véhicules de terrain, la construction des deux niveaux supérieurs du bâtiment de l’Agence de la météorologique, qui va abriter le centre de veille et des meubles de bureau et de matériels informatiques. A ceux-là, s’ajoute le réseau de détection de foudre qui fonctionne comme radar, pour compléter les images satellitaires et de permettre de réduire les champs de prévention des catastrophes au niveau de la météorologie, ainsi que d’un supère calculateur, pour réduire les mails de prévision. « HYDROMET, nous a permis d’installer 10 stations qui vont nous permettre de suivre la pluviométrie au niveau de Ouagadougou. Vous n’êtes pas sans savoir qu’avec les changements climatiques, les inondations sont récurant. Ces stations permettront d’expliquer ces événements qui peuvent arriver » a affirmé Lassina Traoré, directeur des infrastructures de l’ANAM.
La Direction générale de la protection civile (DGPC) quant à elle, a bénéficié d’un renforcement de capacité en matière de formation dans plusieurs domaines techniques et d’une dotation en matériels roulants d’interventions tels que des ambulances et des engins de lutte contre les incendies. Aussi des moyens particuliers comme une machine de production d’oxygène ont été octroyés aux sapeurs-pompiers pour renforcer leurs potentiels d’interventions. Il y a également le centre d’opération de veille et d’alerte de coordination de secours dans les locaux due la DGPC qui est cours de réalisation. Pour le Colonel major Lazare Yago « c’est le projet phare de notre participation au projet d’HYDROMPET, car il nous permettra de disposer d’un centre de gestion des crises avec tous les éléments et matériels qu’il faut ». Avec le projet HYDROMET « nous avons reçu deux engins d’intervention que sont une ambulance et une citerne » a déclaré Wilfried Badolo, commandant de la 8e compagnie d’incendie et de secours de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP). Ce dernier affirme que l’ambulance a permis au BNSP d’effectuer 15 000 interventions avec un traitement de 16 000 victimes.
Au Secrétariat permanent du conseil national de secours d’urgence et de la réhabilitation (SP/ CONASUR) ce sont des moyens roulants (pick-up et camions) et d’un groupe électrogène, qui ont été acquis grâce au projet. Renforcer les capacités du SP / CONASUR afin de faciliter ses interventions sur l’étendue du territoire, c’est l’objectif du projet HYDROMET.
18 milliards de francs CFA. C’est la somme, que prévoit injecter le projet de renforcement de la résilience climatique, dans la réalisation de ces projets sur les cinq sites avec un taux de décaissement actuel de 57 %. Malgré les nombreuses difficultés rencontrées, le coordonnateur national du projet HYDROMET, Sidbéwindin Simon Kaboré, dit être confiant avec l’espoir qu’avant la fin de 2024, les objectifs du projet seront atteints.
Démarré en 2019, le projet HYDROMET, doit exécuter l’ensemble ses projets qui apporteront des ingrédients dans le sens de pouvoir réaliser les objectifs qu’il s’est assigné, pour la période des cinq ans.