Protection de l’environnement :  la jeunesse de Pô sensibilisée

La jeunesse de Pô, dans le Nahouri, a été sensibilisée et invitée à s’impliquer pour l’assainissement des villes et la limitation des effets des changements climatiques. C’est le samedi 25 septembre 2021 à la mairie de Pô, en marge de la deuxième édition de l’initiation en journalisme.

De Nania Maridjani Zingué, stagiaire

Les questions environnementales sont d’actualités. La nécessité de préserver l’environnement devient une nécessité. Au regard de cela, le Directeur de publication de Info Nature, Frank Pougbila s’est engagé à inviter les jeunes à s’impliquer pour limiter leur impact sur la biodiversité. Pour y arriver, il a organisé une conférence publique sur cette problématique. Deux communications ont meublé l’activité.

« Implication de la jeunesse pour l’assainissement des villes ». C’est ce thème qu’a développé Aly           Akian Bilgo, communicant au CEAS Burkina. Il a fait l’état de lieu de la question de l’assainissement de la ville de Pô. De son diagnostic, il ressort que l’assainissement n’est pas la chose la mieux gérée dans la commune.  Les déchets solides sont jetés dans les rues et dans les lieux publics comme le marché.

Akian Aly Bilgo environnement CEAS Burkina
Les conférenciers ont invité la jeunesse de Pô à s’organiser pour défendre la cause de l’environnement.

Il souligne également une insuffisance des bacs à ordures et un lieu de valorisation de ces déchets. En dépit de cela, le spécialiste en communication note un manque d’informations sur l’impact de ces déchets solides sur la santé des populations mais aussi sur l’économie de la nation.

 Monsieur Bilgo a rappelé que des maladies peuvent en découler des déchets. Il exhorte la jeunesse à une prise de conscience afin de mener des actions pour l’assainissement des villes. Dans les domiciles, il invite à une bonne gestion des déchets. Les autorités sont interpellées à mettre en place des politiques pour l’assainissement des villes.

Après lui, le journaliste-écrivain, Frank Pougbila s’est penché sur l’apport des jeunes du Nahouri pour la lutte contre les changements climatiques. Il s’est appuyé sur le 6ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme de l’ONU, pour alerter sur l’importance la limitation des actions de l’homme sur son environnement.

Il dépeint les mauvaises pratiques de l’être humain sur la biodiversité. L’usage des pesticides, l’abattage des arbres, la destruction de la couche d’ozone, la pollution des eaux, les feux de brousses sont autant d’actions qui montrent que « l’homme est le premier ennemi de l’environnement ».

Conférence publique environnement Pô
Les participants se sont engagés pour la cause de l’environnement.

Tout en saluant les actions déjà faites par les autorités notamment la commune, les associations et les agents des eaux et forêts, Monsieur Pougbila veut que les actions se multiplient. A l’endroit des jeunes, il leurs invite à s’organiser pour la cause de l’environnement. « Vous pouvez mener des actions de sensibilisation auprès de nos parents qui détruisent les arbres par ignorance pour cultiver », a-t-il dit. Les jeunes, renchérit-t-il, doivent initier des campagnes de reboisement, sécuriser les aires protégées, dénoncer l’incivisme dans le milieu de l’environnement.

Sans ces actions, le conférencier souligne que les rendements agricoles seront toujours en baisse, les maladies diarrhéiques seront toujours d’actualités, les fortes températures seront toujours au rendez-vous.

Des propos confirmés par le commandant des eaux et forêts du Nahouri, l’inspecteur Jean Z. Zé. Il rappelle que le Nahouri a un potentiel notamment un microclimat. Hélas, il souligne une utilisation non responsable des terres agricoles, une destruction de la couche d’ozone qui « fait que la couche n’arrive pas à contenir les gaz carboniques ».

Le commandant des Eaux et Forêts du Nahouri,l'inspecteur Jean Z.Zé remettant une attestation de formation au journalisme au participant Franck Akogo Korabou.
Le commandant des Eaux et Forêts du Nahouri,l’inspecteur Jean Z.Zé remettant une attestation de formation au journalisme au participant Franck Akogo Korabou.

Le forestier invite à des actions collectives pour protéger l’environnement voire la biodiversité qui est un héritage commun. Aller vers une éducation environnement est une alternative proposée par l’inspecteur.

Les difficultés pour les eaux et forêts pour la réussite de leur mission dans le Nahouri, c’est l’insuffisance de la dotation pour le maillage du terrain, l’insuffisance de la collaboration des populations civiles. Il demande l’implication de tous pour la protéger l’environnement.

Même doléance faite par le président de la Commission environnement de la commune de Pô, Jonas Dally. Il a salué la tenue de cette conférence qui a permis aux jeunes de connaitre la réalité sur terrain.

Il a conseillé la jeunesse à s’engager davantage pour la cause de l’environnement. Au nom du conseil municipal de Pô, il a réaffirmé l’engagement de la mairie pour la protection de l’environnement.

Cette conférence était initiée en marge de la deuxième édition de l’initiation en journalisme dans le Nahouri. Une initiative de Frank Pougbila, journaliste environnementaliste. La formation gratuite au profit de la jeunesse de Pô a permis de faire la lumière sur le travail du journaliste.

Conférence publique environnement Pô
Frank Pougbila, Directeur de publication de Info Nature ( à gauche) remet symboliquement un lot de gang au président de la commission Environnement de Pô, Jonas Dally.

La réussite de cette activité a été possible grâce à l’accompagnement du Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) du Burkina Faso. Un soutien du CEAS Burkina a permis d’acquérir des poubelles et des gangs au profit de la commune de Pô. Une manière de contribuer à l’assainissement des villes, une mission phare du CEAS Burkina.

La formation en journalisme accompagnée d’une conférence sur les questions environnementales se poursuit à Tiébélé du 6 au 8 octobre 2021.

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