Projet terres d’opportunités au Sahel : près de 95 mille bénéficiaires au Burkina Faso
L’Union internationale pour la conservation de la nature a organisé une caravane de presse pour présenter les résultats, à mi-parcours, de la mise en œuvre du projet «Créer des terres d’opportunités : transformer les moyens de subsistance par la restauration du paysage dans le Sahel ( LOGMe)» . C’était le vendredi 1er septembre 2023 à Ouagadougou.
Permettre aux Hommes de médias d’accéder à la bonne information auprès des bénéficiaires et acteurs de mise en œuvre du projet «Créer des terres d’opportunités : transformer les moyens de subsistance par la restauration du paysage dans le Sahel ( LOGMe)». C’est l’objectif de la caravane de presse qui a eu lieu, le vendredi 1er septembre 2023 à Ouagadougou.
Deux régions régions à savoir le Centre Sud ( Ziou, Tiébélé, Gogo, Gon-boussougou) et Centre Est ( Zabré, Zoaga, Bittou) ont bénéficié du projet au Burkina Faso. Les résultats, après plus de deux ans d’exécution, sont satisfaisants. C’est ce que le chef de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Dr Jacques Somda témoigne.
Au nombre des acquis, le projet a créé des opportunités économiques qui ont un impact positif sur la fertilité des terres, la productivité agricole, la protection des berges, les paysages et les services écosystémiques.
À ce niveau, il a eu le don d’équipements aux agriculteurs, la formation des producteurs, la réalisation d’infrastructures de gestion post-récolte. C’est plus de 1071 hectares de terres agricoles qui ont été restaurées au profit de 653 ménages dans les deux régions concernées.
LOGMe a aussi fourni de l’énergie renouvelable aux communautés locales pour les besoins de base en électricité des ménages ainsi que les besoins communaux et productions. Des réverbères solaires ont été installés dans les lieux publics, des plaques solaires ont été offertes.
Trois unités de transformation valorisant l’énergie solaire et des magasins de stockage sont implantés. Cela profite à plus de 50 associations et coopératives de femmes et jeunes d’avoir des activités génératrices de revenus.
Le chef du projet, Boyla Bassourou a fait savoir que LOGMe a pour résultat, également, l’amélioration de l’environnement national favorable qui garantit la durabilité des actions. « Il y a eu un renforcement de la santé de 6614 hectares des terres des écosystèmes forestiers et d’eau douce par la fourniture de 36 539 plants et 321 kilogrammes de semences forestières et fourragères entre 2021 et 2023», souligne monsieur Bassourou.
LOGMe est une aubaine de renforcement des capacités en matière d’activités de réhabilitation des terres , de l’installation et entretien des sources d’énergies renouvelables à petit échelle. Des techniques agricoles durables ont été apprises par les producteurs y compris celles nécessaires pour garantir les normes de qualité des chaînes de valeur. C’est près de 95 000 personnes qui ont bénéficié de LOGMe dont en majorité des femmes et jeunes filles, foi de Boyla Bassourou.
Pour preuve, des bénéficiaires de la commune de Bittou ont donné leur appréciation sur l’intervention du projet. Joséphine Nana de l’Association Delwendé des parents des enfants en situation de handicap de Bittou confie que LOGMe l’a permise de se former en production des savons, huiles, pommades à base du beurre de karité et de soja.
Elle a aussi reçu du matériel de production. « Nous gagnons énormément grâce à l’UICN. Nous prenons en charge les besoins de nos enfants », dit-elle. El hadj Hamidou Tarnagda cite des dons de ruches modernes pour la production du miel, des plants pour reverdir la localité, des forages installés qui permettent la production du moringa et le gombo.
Le Responsable en charge de l’environnement de Bittou, Nian Ouena salue l’UICN pour ce projet. Son service s’est investi dans l’identification et la formation des pépiniéristes, l’encadrement pour la mise en terre des plants. « en plus des conseils, nous avons accompagné pour la Régénération naturelle assistée », argue-t-il.
Le Président de la Délégation spéciale de Bittou, Mohamed Lamine Diabaté s’est dit satisfait de l’impact du projet sur sa commune. En dépit de la situation sécuritaire dans la région de l’Est qui joué sur le projet, il félicite les différents acteurs et invite l’UICN a multiplié ses actions au profit de Bittou. Une doléance que le chef de programme de l’UICN a dit entendre. Selon lui, une volonté d’étendre le projet dans d’autres régions et communes est nourrie.
La coordinatrice régionale du projet LOGMe, Félicité Vodounhessi, confie qu’une année supplémentaire a été ajoutée au projet. Ce qui fait que la durée de trois ans initialement prévue est passé à quatre ans soit jusqu’en 2025. Elle explique cela par les difficultés du terrain à savoir la Covid 19.
LOGMe est appuyé par l’ONG Conseil africain pour le développement durable ( ASUDEC), L’Iinstitut de l’environnement et de la recherche agricole (INERA) et le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable ( SP-CNDD). Il y a l’appui des services techniques des services de l’environnement et l’agriculture .
Il a reçu le financement du ministère italien de l’environnement et de la sécurité énergétique à travers le mécanisme mondial de la convention des nations unies sur la lutte contre la désertification au Burkina. LOGMe est mis en œuvre dans trois pays à savoir le Ghana, le Burkina et le Niger.
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