Pesticides chimiques : les effets devastateurs sur l’Agriculture Burkinabè
Les pesticides chimiques de synthèse sont utilisés massivement dans le paysage agricole du Burkina Faso. Si les agriculteurs pensent faciliter leurs productions, cette s’avère être un double tranchant. Elle promet des récoltes abondantes tout en semant les graines de la destruction à long terme.
Ces produits sont vantés pour leur efficacité dans la lutte contre les ravageurs et les maladies des cultures. Et pourtant . L’autre face de la médaille montre que ces pesticides laissent derrière eux un sillage de dommages sur le sol, la santé humaine et les rendements agricoles.
Les pesticides chimiques pénètrent profondément dans le sol, compromettant sa structure et sa fertilité. Les produits chimiques persistent souvent pendant des années, altérant la composition biologique du sol et réduisant sa capacité à soutenir une croissance végétale saine. Cette détérioration progressive menace la durabilité de l’agriculture burkinabè à long terme.
Les agriculteurs, premiers utilisateurs de ces pesticides, sont exposés à des risques graves pour leur santé. Les intoxications aiguës et chroniques sont monnaie courante, causant des problèmes allant des irritations cutanées aux maladies respiratoires graves.
De plus, la présence de résidus de pesticides dans les cultures peut entraîner des effets néfastes sur la santé des consommateurs, contribuant ainsi à un cycle vicieux de maladies et de dépendance aux produits chimiques. D’ailleurs la majorité des utilisateurs sont sans protection lors de l’usage.
Ironiquement, malgré leur objectif de protéger les cultures, l’utilisation excessive de pesticides diminue en réalité les rendements agricoles à long terme. La résistance des ravageurs et des mauvaises herbes aux pesticides devient un problème croissant. Ce qui nécessite des doses toujours plus élevées pour maintenir l’efficacité des traitements. Cette escalade conduit souvent à des rendements stagnants ou même réduits, sapant ainsi la sécurité alimentaire et économique des communautés agricoles.
Face à cette réalité alarmante, il est impératif que le Burkina Faso prennent des mesures décisives pour réduire leur dépendance aux pesticides chimiques de synthèse.
Des solutions alternatives telles que l’agroécologie et les pratiques agricoles durables offrent un moyen prometteur de préserver la santé des sols, des agriculteurs et des consommateurs tout en assurant une production alimentaire viable pour les générations futures.
Les autorités agricoles doivent surtout être plus regardantes sur certaines régions agricoles plus intensives. À l’image des régions des Hauts-Bassins, du Centre, de l’Est et la région du Centre-Nord. Elles pourraient avoir tendance à utiliser davantage de pesticides en raison de la concentration des activités agricoles et de la pression des ravageurs.
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