NORME EN AGRICULTURE ET GUIDE DE CERTIFICATION SELON LE SPG : le CNABio jette les bases pour une relecture
Le Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio) a organisé le 19 juin dernier à Ouagadougou, un atelier national de consultation des acteurs du Système Participatif de Garantie (SPG) et autres parties prenantes.
« La norme en agriculture évolue. Et donc la norme SPG évolue ». Le 19 juin dernier, Ouédraogo Abdoulaye, président du Comité de certification de CNABio, a vite campé le décor de l’atelier national pour la relecture de la norme SPG.
En effet, c’est le président du CNABio Abdoulaye Ouédraogo qui le dit dans son discours d’ouverture représenté par Paul Yaméogo, membre du Bureau Exécutif du CNABio. « Le contexte de l’agroécologie et de l’agriculture biologique a connu une nette évolution à plusieurs niveaux ces dernières décennies », lance-t-il.
Il s’agit de la diversité des acteurs sur toute la chaine de valeur qui proposent de nouvelles technologies en lien avec l’agroécologie et l’agriculture ; arrivée sur le marché agricole de nouvelles gammes de biointrants et une diversité de produits agricoles qui sont proposés et mis sur le marché par les acteurs certifiés, impliqués ou autres acteurs.
« 10 années après l’élaboration, la validation et l’opérationnalisation de la norme Burkinabè en agriculture biologique et du Guide de certification, il est nécessaire de penser à la relecture de ces documents », a-t-il souligné.
D’après le président du CNABio, « cette relecture va permettre de prendre en compte les nouvelles spécificités du moment et donc la mise à jour de la norme ».
Après une décennie de mise œuvre de la norme SPG, plusieurs acquis ont été engrangés par le CNABio et ses partenaires. Il s’agit entre autres de la prise de conscience des consommateurs sur la nécessité de consommer des produits certifiés SPG ; une bonne augmentation du nombre de producteurs certifiés SPG qui, au départ était au nombre de 82 et à ce jour, est au nombre de 850 producteurs certifiés, soit une augmentation de plus de 10%.
Aussi, une diversification des points de vente des produits agroécologiques et biologiques et même des points de vente certifiés ; une augmentation des superficies emblavées qui, au départ était de 2,3 ha et à ce jour, à plus de 200 ha certifiés BioSPG ; une diversité de produits agricoles frais, transformés mis sur le marché.
Au regard de ce qui précède, le président du CNABio a tenu à féliciter « l’ensemble des acteurs, les producteurs et productrices engagés et les membres du Comité central de certification ». Mme Ouédraogo Sylvie, ingénieure à IPD/OAS et fidèle consommatrice de produits biologiques, a jugé « très nécessaire », la tenue de cet atelier.Selon elle, il y a « lieu de changer » et « améliorer » les choses.
L’atelier du 19 juin 2023 avait quatre objectifs spécifiques : faire une communication sur le COROS et le standard de base de IFOAM ; parcourir le contenu de la norme et de faire ressortir les insuffisances ; proposer des éléments à intégrer ou à retirer de la norme ; proposer un comité qui travaillera à prendre en compte les suggestions formulées par les participants et de proposer des résolutions.
Cette rencontre nationale de consultation des acteurs est financée par l’Association Solidarité Tiers monde (ASTM).
✍️Traoré