Lutte contre la criminalité environnementale: des propositions faites 

Un atelier a réuni durant trois jours, des acteurs engagés dans la lutte contre la criminalité environnementale en Afrique de l’Ouest. Ils étaient réunis autour du complexe du Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) et du Parc national de Mole et le Parc national de la Comoé (PoMoCo).Les travaux ont pris fin le vendredi 20 août 2021 à Ouagadougou. Des recommandations ont été faites pour la protection de l’environnement.

De Frank Pougbila

Une trentaine de personnes ont été réunies à Ouagadougou autour du projet «Gouvernance régionale des aires protégées en Afrique de l’Ouest». Un atelier organisé par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

 L’objectif est mettre en contact les acteurs engagés dans la lutte contre la criminalité environnementale. Ils étaient réunis autour du complexe du Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) et du Parc national de Mole et le Parc national de la Comoé (PoMoCo).

Partage d’expériences, création du réseau des acteurs de LCE, formation des acteurs sur le système d’information sur la criminalité environnementale. Ce sont les activités qui ont coloré ces moments de travaux. Les acteurs ont défini les objectifs, la zone d’intervention et les types d’acteurs mobilisables pour la constitution du réseau de lutte.

À la conclusion des travaux et discussions, il a été exhorté aux acteurs du terrain de renforcer l’implication des communautés locales dans le système de renseignement dans le cadre de la lutte contre la criminalité environnementale autour du complexe.

 Aussi, une autre recommandation est de mettre en place le comité national CITES au Burkina Faso à l’instar de la Côte d’Ivoire pour faciliter la mobilisation des données sur la criminalité environnementale par les autres structures impliquées dans la répression des infractions environnementales.

De même, il est recommandé d’affermir la collaboration entre les chefs d’unité de gestion des aires protégées (Nazinga, Mole et la Comoé), les directions provinciales de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique autour du complexe et les services de Douanes et de Police.

Donner les capacités aux agents d’appliquer les lois et « surtout la Douane et la Police pour le contrôle et la gestion des spécimens confisqués».

Les personnes qui luttent contre la criminalité environnementale sont de même exhortées à veiller à la protection des sources d’information et des informateurs. Organiser des opérations conjointes mixtes sur les marchés de contrebande des espèces sauvages et le renforcement des équipes en moyens matériels tels que les drones pour la surveillance dans les frontières, les aires protégées et leurs périphériques.

Les pays concernés comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Ghana, sont appelés à élargir l’accord de gestion transfrontalier et à initier des luttes contre les crimes environnementaux et l’insécurité autour du complexe.

 Le coordonnateur du projet, par ailleurs représentant du directeur régional de l’UICN, le docteur Arsène Sanon a noté que les échanges ont été riches en informations. Il indique la nécessité pour les acteurs de travailler en réseau. Chose qui permettra à la lutte d’être efficace.

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