Justice climatique : des récits africains pour amplifier la voix des victimes

L’ONG “Voix de femmes” a convié des journalistes et communicateurs, le vendredi 29 décembre 2023, à un déjeuner de presse. L’objectif est d’inciter l’adhésion des Hommes de médias à la diffusion des récits africains sur la justice climatique collectés par Voix de femmes dans le cadre du projet «African Activists for climate justice ».

✍️ Frank Pougbila

Les changements climatiques causés en grande partie par l’action des humains a des conséquences sur les êtres vivants. Mais, au-delà de leurs impacts, ils sont aussi source d’injustice. C’est pour combattre ces inégalités climatiques que l’ONG Voix de femmes , qui a bénéficié de l’accompagnement technique et financier du Réseau de développement et de communication des femmes africaines ( FEMNET) met en œuvre le projet «African Activists for climate justice (AACJ) » ou “activistes africains pour la justice climatique”.

Les journalistes et communicateurs appelés à diffuser largement les récits

Son objectif est d’amplifier les voix des femmes, jeunes, des personnes handicapées, éleveurs et agriculteurs, personnes déplacées,
communautés locales et autochtones qui réclament une justice climatique.

L’ONG Voix de femmes, qui mènent ses activités dans le cadre de ce projet dans les régions du Centre et du Centre Nord, a renforcé également les capacités des groupes touchés par les changements climatiques. L’ambition est de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les réprimés en Afrique.

Une projection des récits a été faite
Une projection des récits a été faite par ONG Voix de femmes

Pour preuve, l’organisation a collecté des récits locaux en version papier, radio et audiovisuel sur les effets néfastes des changements climatiques auprès des organisations de femmes et de jeunes des communes rurales de la région du Centre.

Ces récits , projetés aux Hommes de médias, abordent les problèmes de tarissement des cours d’eau, l’ensablement, les vents violents, les pluies diluviennes, les faibles rendements agricoles, l’accaparement des terres agricoles. Des maux causés par les effets des changements climatiques au Burkina Faso.

Pour la Coordinatrice du programme African activists for climite justice, Ourératou Kambou/Ouédraogo, l’un des objectifs du projet est de voir ce qui est fait, ce qui marche, ce que vivent les populations. « Nous avons pu connaitre aujourd’hui à travers ces récits, le vécu de ces populations et les initiatives qu’elles ont en matière de changement climatique pour construire leur résilience», rassure-t-elle.

La Coordonnatrice de AACJ, Ourératou Ouédraogo encourage les journalistes et communicateurs à porter la voix des victimes des injustices climatiques

Dame Kambou informe que ces récits seront diffusés à travers des médias mais aussi au profit des gouvernants. « Nous sommes sûrs qu’ils sont déjà au courant de ce qui se passe et au niveau gouvernemental, il y’a beaucoup de choses qui sont en train d’être faites pour renforcer les résiliences des communautés», dit-elle. Et poursuivre que la volonté est que le gouvernement porte la voix des communautés en écoutant directement les personnes impactées qui parlent de leur situation. Là, est convaincue la Coordinatrice, les autorités pourront négocier des actions qui vont réellement bénéficier à ces populations impactées.

Le chargé de suivi et supervision à l’ONG Voix de Femmes, Mathias Kaboré, invite les journalistes et les communicateurs à amplifier la voix des victimes des changements climatiques. Cela se passera à travers une grande diffusion dans les médias les récits collectés sur le terrain à l’issu de la formation des membres d’organisations à la base. « Des femmes et jeunes ont été formés à la narration, à la collecte et à la diffusion des récits qui se veut interpellateur des pouvoirs publics».

Le chargé de suivi et supervision à l’ONG Voix de femmes, Mathias Kaboré a expliqué la méthodologie pour la collecte des récits

Il rappelle que 8 pays dont le Burkina Faso bénéficie du projet AACJ qui est financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas pour une durée de cinq ans. Monsieur Kaboré ajoute que le programme est mis en œuvre au Burkina par un consortium de cinq structures à savoir PACJA, Natural Justice, Voix de femmes, Oxfam et African Youth Commission.

À l’ouverture de la rencontre, qui s’est voulue un déjeuner de presse, la présidente de l’ONG Voix de femmes, Mariam Lamizana a laissé entendre que le Burkina fait partie des pays menacés par les changements climatiques. «Les conditions météorologiques difficiles et les phénomènes extrêmes tels que la sécheresse, la dégradation des terres,la déforestation ont un impact négatif sur l’agriculture, l’élevage et sur les ressources en eau. Ce qui entraîne une insécurité alimentaire accrue », argue-t-elle.

Info Nature, le media spécialisé sur les questions environnementales, est représenté par deux journalistes lors de cette rencontre. Les jours prochains, les récits seront diffusés sur toutes les plateformes du media qui informe sur l’actualité verte.

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