Insertion professionnelle des jeunes : le Mouvement Shalom forme et outille 15 filles en coupe couture
Le Centre de formation et d’éducation Casa Famiglia du Mouvement Shalom a organisé la cérémonie de sortie de la première promotion en coupe couture. C’était le jeudi 16 septembre 2021 à Ouagadougou. 15 impétrantes ont été jugées aptes à aller sur le terrain.
La problématique de l’emploi des jeunes est d’actualité au Burkina Faso. Plusieurs acteurs mènent des actions pour venir à bout du phénomène. Le Mouvement Shalom à travers le Centre de formation et d’éducation Casa Famiglia s’inscrit dans ce sens. Depuis plus de 30 ans,. L’ONG Shalom intervient pour la paix au Burkina.
Après avoir formé une vingtaine de femmes en Aviculture dans le mois de juillet dernier, c’est au tour des jeunes filles. Le jeudi 16 septembre 2021, 15 jeunes filles ont reçu leurs parchemins de fin de formation en coupe couture. La cérémonie de sortie de cette première promotion, qui a passé 3 ans dans le centre Casa Famiglia, a eu lieu à Ouagadougou, le jeudi 16 septembre 2021.
En plus des diplômes de fin de formation, les impétrantes ont reçu un accompagnement composé d’un kit complet de couture notamment une machine à coudre, une table. Aussi, elles ont reçu un fond de déroulement d’une valeur de 75.000 Francs CFA. Aïcha Compaoré, la représentante des récipiendaires, a rassuré qu’elles feront valoir leur compétence sur le terrain. Pour elles, durant ces années de formation, elles ont appris non seulement la couture mais aussi l’éducation familiale et sociale.
Chose qui leurs permettront d’être aussi de meilleures femmes pour leurs futurs époux. Elle a traduit la reconnaissance de la promotion au Mouvement Shalom et ses partenaires. Elle souhaite que ces actions de l’ONG s’accroissent au bonheur des jeunes filles du Burkina.
Une doléance qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. La présidente du Mouvement Shalom, Pascaline Ouléné s’est dite fière de cette promotion. À l’entendre, les jeunes filles sont bien outillées pour relever les défis. Elle croit que désormais, ces jeunes filles et la pauvreté seront parallèles.
Madame Ouléné invite les impétrantes à impacter leur entourage et créer des emplois autour d’elles. Elle souligne que le Mouvement Shalom a formé plus de 300 jeunes en entrepreneuriat depuis son existence au Burkina. Au regard des efforts, elle demande l’accompagnement des autorités burkinabè et d’autres structures pour la réussite de la mission que s’est donnée Shalom au Burkina. «Ces filles veulent des financements et des endroits pour s’installer afin de travailler dignement», fait-elle savoir.
Le ministre en charge de la Jeunesse, Salifo Tiemtoré, patron de la cérémonie, a promis d’accompagner ces filles. À l’écouter, l’initiative du Mouvement Shalom s’inscrit dans la vision de son département qui est de promouvoir l’entrepreneuriat au sein de la jeunesse. La formation des filles, dira-t-il, permet de lutter contre plusieurs maux. «Si elles n’avaient été formées, elles pouvaient se retrouver ailleurs», suppose de ministre. Il exhorte Shalom à préserver dans cet engagement.
À sa suite, le parrain de la promotion, Jean Paul Moné, maire de l’arrondissement 4 de Ouagadougou et la marraine, Béatrice Damiba, Directrice de l’Institut Polytechnique privé Shalom, ont salué le choix porté sur eux. Ils ont prodigués des conseils aux jeunes filles. Pour madame Damiba, lorsqu’on sort une fille du chômage, c’est tout une communauté qui vient d’être «sauvée». Car, rappelle-t-elle, la femme autonome pourra gérer son foyer et la scolarité de ses enfants.
L’activité étant accompagné par la coopération italienne, le diplomate d’Italie au Burkina Faso, Andréa Romussi a exprimé la joie de son pays. Pour lui, la vision de l’Italie est d’œuvrer pour la paix mais aussi pour l’insertion professionnelle des personnes démunies. Il rassure l’engagement de son pays à accompagner les actions de développement.