Insalubrité à Bobo-Dioulasso : quand la cité universitaire Koubawè devient un dépotoir
La cité universitaire de l’université Nazi Boni de Bobo Didoulasso surnommée la cité Koubawé serait la plus belle cité universitaire du Burkina. Cette cité qui abrite plus d’une centaine d’étudiants semble perdre son influence car ses occupants semblent faire fi des mesures d’hygiène .Un constat fait le jeudi 21 octobre 2021.
La cité universitaire de l’Université Nazi Boni de Bobo Dioulasso couramment appelée Koubawé accueille plusieurs étudiants. Ces apprenants ont du mal à rendre leur cadre de vie sain. La cour des cités est transformée à une décharge. Des restes de nourriture et des ordures flottant sur des eaux usées.
« C’est devant le pavillon que nous déversons nos ordures. Il y’a des bacs à ordures mais quand c’est remplie il n’y a personne pour les vider . Nous sommes donc obligés de jeter les ordures par terre » affirme Gisèle Kaboré, une résidente, étudiante en deuxième année de Sciences biologie.
Le pavillon des filles est entouré de déchets. À la question de savoir pourquoi ce fait, une autre résidente sous l’anonymat répond : «Nous sommes des filles et nous faisons fréquemment la cuisine et la lessive. Nous versons toutes nos ordures et les saletés devant le pavillon. Souvent quand la nourriture devient immangeable nous les versons et c’est tout ça qui rend notre pavillon sale par rapport à celui des garçons. Chez eux, il s font rarement la cuisine» .
Des odeurs désagréables
Les flaques d’eau remplissent de déchets sont des nids des moustiques. Ainsi, certains étudiants trouvent la cour inhabitable. « Vraiment la vie d’ici n’est pas facile. Nous ne pouvons pas rester dans la cour de la cité pour bosser , ni causer à cause des odeurs et des moustiques.
Ce sont les filles là qui rendent notre cour sale. Et elles ne participent pas au séance de salubrité. Nous aussi nous avons laissé tomber le nettoyage», accuse Boubacar Zoundi , étudiant en troisième année de droit.
Une solution a été trouvée par les responsables de la cité. Des bacs à ordures ont été déposés dans les couloirs des dortoirs. Selon les étudiants, une invite a été faite aux étudiants que la lessive soit faite désormais à la buanderie située derrière les pavillons. Chose que les étudiants ne donnera pas une suite favorable.
Un des responsables sous l’anonymat s’est dit surpris de voir les couloirs devenir un dépotoir. En ces termes, il fait part de son indignation . « Je suis déçu ce matin. Vraiment déçu de voir des soi-disant intellectuels faire des choses pareilles. Nous leurs avons interdits de faire les différents travaux ménagers à l’intérieur du pavillon. Surtout les filles.
Elles qui devraient faire la différence mais c’est à leur niveau que se trouve le vrai problème. Nous serons obligés de mettre dehors tous ceux ou celles qui ne vont pas respecter les règles Hygiéniques. Ces résident subiront ainsi les conséquences de leurs actes, car ils mettent en place des nids de moustiques».
« Chaque mois nous notons plus de 30 cas de paludisme. Cela est dû au fait que les malades eux mêmes élèvent des moustiques. C’est la triste vérité. Ils doivent revoir leur cadre de vie », déclare M. Ouarma, infirmier de la cité universitaire de Bobo-Dioulasso.
Vue la situation , l’agent de santé invite les étudiants à œuvrer pour rendre leur espace vital, saint et s’imposer des règles entre eux car « il est vilain de voir des futurs cadres du pays vivres dans un cadre malsain». Pour lui, la propreté est un acte qui définit la vraie personnalité de l’Homme.