Ensablement des barrages : une porte ouverte au chômage

La saison hivernale est quasiment à terme. Mais comment fait-on avec ces nombreux barrages ensablés qui vont bientôt tarir ?

De la Rédaction

Dame nature va bientôt laisser tomber ses dernières gouttes d’eau pour la campagne humide 2021-2022, laissant agriculteurs et éleveurs à eux-mêmes. Et c’est évident que dans ce jeu de sauve qui peut, nombreux auront du mal à s’en sortir par insuffisance ou absence d’eau. Ne pouvant plus compter sur la pluie, les agriculteurs doivent se tourner vers les retenus d’eaux et aux forages sinon, croiser les bras et attendre la saison pluvieuse prochaine avant de se remettre au travail.

L’utilisation des forages pour irriguer les champs serait une solution pour l’agriculture de contre-saison mais encore faut-il que ces forages soient disponibles. Le constat est que même si cette pratique est en vogue, il est clair qu’il n’est pas à la porter de nombreux agriculteurs au regard du cout élevé pour l’acquisition.

En dehors des forages, il faut se rabattre aux retenus d’eau parmi lesquels, les plus fréquents sont les barrages. En 2003, la direction générale des ressources en eau estimait à 1450 le nombre de barrages toutes dimensions confondues. En 2011, ce chiffre est passé à 1700 barrages au Burkina.

Une chose qui devrait susciter de l’espoir pour monde rural. Mais cette lueur d’espoir est en train de disparaître. La cause est que nombreux barrages n’emmagasinent pas le maximum d’eau à cause de l’ensablement qui est l’une des principales causes du tarissement rapide des barrages. Pourtant, ces eaux devraient être utilisées pour les travaux de contre-saison.

Toutefois, si ces barrages sont en bonnes et dues formes, ils pourront sauver des emplois. Puisque, l’agriculteur qui profitait des eaux du barrage pour ses activités de contre-saison qui n’arrive plus à le faire à cause de l’ensablement est réduit au chômage.

Pourtant, des activités comme le jardinage emploient de nombreuses personnes. Par exemple, un jardinier qui exploite un demi-hectare a généralement des employés qui l’aident dans ses travaux. C’est donc dire, que si les capacités d’un barrage est réduit, c’est le nombre de chômeurs qui grimpe.

Alors que la question de l’emploie se pose et que c’est l’entreprenariat qui est encouragé, il est judicieux de travailler à viabiliser les barrages déjà existants pour sauver des emplois.

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