Corne de l’Afrique : 2 millions de déplacés après les inondations

Après trois ans de sécheresse record, le déluge. La Corne de l’Afrique fait face, depuis un mois, à des précipitations d’une intensité exceptionnelle. Elles ont causé plus de 300 morts et entraîné le déplacement d’au moins 2 millions de personnes au Kenya, en Somalie et en Éthiopie, rapportent Libération et Le Monde.

Inondations, crues, débordements de rivières, glissements de terrain… La catastrophe a été amplifiée par l’extrême aridité des sols. Épuisés par une sécheresse d’une intensité sans précédent depuis quarante ans, ces derniers n’ont pas pu absorber naturellement les trombes d’eau qui sont tombées sur la région.

Les précipitations ne sont pas anormales à cette période de l’année, précise Libération. Mais leur volume est spectaculaire cette année. Des habitants se sont retrouvés piégés par la crue des fleuves, parfois semblables à des « mini-tsunamis », raconte Cyril Jaurena, chef des opérations du comité de la Croix-Rouge internationale en Somalie, à nos confrères ; d’autres ont été privés d’abris, de nourriture et d’eau potable. Des « océans de boue » ont également ruiné certaines infrastructures et une partie des cultures agricoles.

Cette catastrophe résulte de la conjonction de deux événements : le phénomène météorologique El Niño et le dipôle de l’océan Indien, un phénomène d’oscillation climatique provoqué par la différence de températures entre les eaux de surface des côtes africaines et celles du sud-est de l’Asie. Dans sa phase « positive » — comme cette année —, le dipôle de l’océan Indien provoque pluies et cyclones à l’ouest de l’océan Indien, et sécheresses à l’est. Classés parmi les pays les plus vulnérables au dérèglement climatique, le Kenya, la Somalie et l’Éthiopie subissent des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus intenses et fréquents.

Avec le Reporters

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