COP15 : une affaire de fonds bloque les négociations
Alors que d’ici le 19 décembre 2022, le monde devrait parvenir à l’accord de la décennie pour l’avenir de la planète, les négociations de la COP15 sur la biodiversité sont bloquées.
Raison. Des pays comme le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et l’Afrique , exigent des subventions financières d’au moins 100 milliards de dollars par an ou 1% du PIB mondial d’ici 2030.
À leur côté, les pays du Nord disent ne pas pouvoir augmenter considérablement l’aide publique. Pour ces Nations, il faut plutôt encourager une réforme des flux financiers existants, privés, philanthropiques ou multilatéraux.
Exigence avec des raisons
Cette réclamation des 100 milliards de dollars est pour des raisons de justice historique. Le directeur exécutif des solutions de développement durable à l’Agence française de développement, Gilles Kleitz, fait savoir que le monde dépense « environ 130 à 140 milliards de décoller par an pour la biodiversité, essentiellement dans des fonds publics dépensés au sein des pays riches alors que très peu d’argent va vers le sud ».
Ainsi selon lui, la demande des n’est pas fondée sur un calcul des besoins, c’est d’abord une demande morale et politique. « Malgré nos efforts, nous sommes profondément préoccupés par le manque d’engagement clair sur la mobilisation des ressources », déclare le représentant de la Colombie.
… financement comme la COP27
Pour débloquer cette situation de la création d’un fond mondial de biodiversité, la solidarité des pays du Nord aux pays en développement doit être supérieure. Ce fut le cas lors des négociations sur le climat en novembre 2022, à l’occasion de la COP27. Les pays en développement ont obtenu un mécanisme de compensation des pertes et dommages liés au réchauffement climatique.
Il faut souligner que plusieurs dizaines de ministres de l’Environnement se retrouvent à Montréal, au Canada, pour la COP15, afin de tenter de trouver une issue aux négociations qui visent à stopper la destruction de la planète et de ses ressources.