COP15: le sommet prone l’implication des femmes dans la gestion des terres

Après 11 jours de discussions et de négociations, la COP 15, s’est achevée le vendredi 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Au cours de cette conférence, les pays et les institutions rattachées à la convention sur la désertification ont décidé de restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.

Synthèse de Emmanuel GOUBA

De nombreuses décisions ont été prises au cours de cette COP-15, tenue à Abidjan. Pour le secrétaire exécutif de la convention, Ibrahim Thiaw, c’est une convention exceptionnelle. “La COP15 à Abidjan a été une COP exceptionnelle. La COP est aussi exceptionnelle par le nombre de décisions qui sont sur la table de manière définitive. Il y a une trentaine de décisions qui sont discutées et négociées dans une atmosphère, je dois dire, extrêmement positive. C’est aussi peut être ça une autre particularité de la COP d’Abidjan” a-t-il déclaré.

Au titre des décisions, les délégués ont manifesté leur volonté de restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030 ou encore promouvoir des emplois décents basés sur la terre pour les jeunes, et renforcer la participation des jeunes au processus de la convention.

Le sommet s’est également penché sur la question du genre. Il veut renforcer les droits fonciers et l’égalité des sexes pour une restauration efficace des terres.

Initiative Côté d’Ivoire

Au cours du sommet, la Côte d’Ivoire lancé l’initiative d’Abidjan. C’est un programme qui vise à stimuler la restauration des terres dégradées et la lutte contre la déforestation tout en promouvant la durabilité environnementale à long terme en Côte d’Ivoire, explique Alain Donwahi, le président de la COP15. Il explique que cette initiative permettra d’avoir des communautés qui sont résilientes aux changements climatiques. Un programme dit-il qui peut servir de phase pilote pour d’autres pays.

Deux déclarations politiques ont été émises, à savoir l’Appel d’Abidjan, lancé par les chefs d’Etat et de gouvernement qui ont participé au sommet le 9 mai, et la déclaration d’Abidjan sur l’égalité des sexes pour une restauration réussie des terres, issue du caucus sur le genre.

Autant d’engagements qui doivent répondre aux défis que constitue la désertification. Un phénomène, qui, selon un rapport publié par l’ONU quelques jours avant le début du sommet, concerne 40 % des terres émergées et affecte d’ores et déjà environ la moitié de l’humanité.