Conseil national pour l’agriculture biologique : 12 ans après, à l’heure du bilan
En l’entame de cette nouvelle année, le CNABio Burkina Faso a initié un atelier rétrospectif de la faitière, les 18 et 19 janvier 2024, pour mieux formuler ses actions au bénéfice d’une transition agroécologique profitable pour des systèmes alimentaires durables et résilients.
Faire un diagnostic exhaustif de la faitière « CNABio » afin d’améliorer ses performances et son efficacité. C’est l’objectif qui a réuni plusieurs organisations, les 18 et 19 janvier 2024 à Ouagadougou. Autrement, il s’agit pour les structures membres du CNABio d’établir le bilan des 12 ans de vie de l’organisation, analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces de la vie du CNABio. Enfin, définir les nouveaux objectifs du CNABio face aux nouveaux défis.
Le Président du CNABio, Abdoulaye Ouédraogo, a qualifié cet atelier d’opportun en ce sens qu’il est un canal d’analyse, de recommandations, de remise en question pour mieux amorcer l’avenir de la faîtière.
À l’entendre, c’est plus de 112 organisations qui ont adhéré au CNABio. Il ajoute que le Burkina est un bon élève en matière d’agriculture biologique, et ce depuis 2012. Puis, avec le temps, l’agroécologie est amorcée avec un correspondant national au niveau du département de l’agriculture. Les agriculteurs, quant à eux, ont compris qu’il est possible de cultiver en agroécologie et s’en sortir. Il a donc invité les acteurs à contribuer de manière franche et sincère.
Le Président d’honneur du CNABio, Mathieu Savadogo,qualifié de mémoire du CNABio, a présenté avec fierté l’historique de création de la faîtière. Il a mentionné que les premières années d’existence, il a fallu faire preuve de sacrifice et compter sur ses propres forces pour assoir la structure. « Au départ, il était difficile de faire comprendre à la population, l’importance de l’agriculture biologique », fait-il savoir. Il se réjouit qu’aujourd’hui, un changement de mentalité est visible avec la présence d’agriculteurs modèles en agroécologie. « Il existe des fermes agroécologiques qui constituent des lieux de formations au profit des communautés », ajoute monsieur Savadogo.
Cette journée a été consacrée aux échanges autour du plan stratégique du CNABio. Aussi dans le processus de restructuration de la faîtière, des commissions de travail ont été mise en place pour appuyer le personnel.
Les sous commissions, les responsables et les missions ont été présentés aux acteurs, ce qui a suscité d’autres membres à se constituer volontaire pour apporter leur expertise. Un des points fort de cette journée, a été les échanges autour de la dénomination du nom de la faîtière « CNABio ». Les avis des participants ont été recueillis. Il ressort qu’au regard du changement de contexte mondial, de la diversification des acteurs, de l’élargissement du champ d’action, le changement de nom s’avère nécessaire.
Le Président d’honneur du CNABio, Mathieu Savadogo, fait savoir qu’avec l’évolution, l’appellation CNABio est restreinte au regard de ses ambitions actuelles. « c’est une manière de nous mettre en adéquation avec le contexte national », a expliqué monsieur Savadogo.
L’Assistante programme au Roppa, Leila Fatoumata Warren, qui a participé à l’atelier, note que la création du CNABio est une excellente chose. Et s’il n’existait pas, il fallait le créer. Elle note que le CNABio est un exemple d’engagement au regard de son parcours et des témoignages des acteurs membres sur le terrain. Madame Warren invite à une synergie d’actions pour le futur.
Le président du CNABio, Abdoulaye Ouédraogo, a indiqué que toutes les réflexions issues de ces deux jours, seront reversées à l’ensemble des membres de la faîtière lors de la prochaine assemblée générale afin de prendre les décisions idoines pour une meilleure prise en compte des attentes des membres.
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