Burkina Faso : la crise sécuritaire , une menace sur la préservation de l’environnement
La dégradation de l’environnement est une réalité au Burkina Faso. Surtout avec la crise sécuritaire liée au terrorisme, l’environnement est plus affecté. Zoom sur la dégradation de l’environnement, le niveau d’urgence d’intervention et l’importance de l’écologie.
Le Burkina Faso est confronté à une dégradation environnementale généralisée. 48% de son territoire est considéré comme fortement dégradé et 30% en voie de désertification. Chaque année, le pays perd environ 300 000 hectares de terres arables en raison de la déforestation, de la dégradation des sols et de la surexploitation des terres agricoles.
Les principales causes de dégradation environnementale comprennent l’expansion de l’agriculture, la déforestation pour le bois de chauffage et le charbon de bois, et la surpâture du bétail. La crise sécuritaire au Burkina Faso a exacerbé les pressions environnementales existantes, avec une augmentation de la déforestation, de la dégradation des terres, les feux de brousse et la pollution de l’eau.
Plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison des conflits armés, créant une pression supplémentaire sur les ressources naturelles dans les zones d’accueil. Les zones frontalières avec le Mali et le Niger, où les groupes armés opèrent activement, sont particulièrement vulnérables à la dégradation environnementale due aux déplacements de population et aux activités économiques illicites.
Les zones les plus touchées par la dégradation environnementale au Burkina Faso sont les régions de la Boucle du Mouhoun, le Sahel et l’Est. La Boucle du Mouhoun, située dans le nord-ouest, est particulièrement touchée par la déforestation due à l’expansion de l’agriculture, à la demande croissante de bois de chauffage et au surpâturage du bétail. La dégradation des terres est un problème majeur dans cette région, avec une perte de fertilité des sols et une diminution de la productivité agricole.
Le Sahel, qui couvre le nord du pays, est confronté à des défis environnementaux importants, notamment la désertification, l’érosion des sols et la diminution des ressources en eau. Les sécheresses récurrentes et la déforestation ont entraîné une diminution de la biomasse végétale et une augmentation de la vulnérabilité des populations locales aux chocs climatiques.
Le par W- Arly-Pendjari (WAP) situé à l’Est du Burkina Faso l’une des dernières zones de conservation majeures du Burkina Faso. L’impact du terrorisme sur le Parc WAP et ses environs affecte à la fois la biodiversité, la sécurité des populations locales et la conservation des écosystèmes.
Les groupes terroristes, notamment ceux opérant dans la région du Sahel, recourent souvent au braconnage pour financer leurs activités. Ces groupes organisés et armés ciblent les espèces sauvages du Parc WAP, telles que les éléphants, les lions et les antilopes, pour leur viande, leurs trophées ou leur utilisation dans le commerce illégal de la faune. Le braconnage intensifié met en péril la biodiversité du parc et compromet les efforts de conservation.
Les attaques terroristes et les conflits armés dans la région ont entraîné aussi le déplacement massif de populations locales vivant aux abords du Parc WAP. Ces déplacements forcés créent des pressions supplémentaires sur les ressources naturelles, notamment les terres agricoles et les zones de pâturage, ce qui conduit à une augmentation de l’exploitation des ressources naturelles à l’intérieur du parc.
Les gardes forestiers et les agents de conservation travaillant dans le Parc WAP sont souvent confrontés à des menaces directes de la part des groupes terroristes, qui voient en eux des obstacles à leurs activités illicites. Les gardes forestiers risquent leur vie pour protéger la faune sauvage et les écosystèmes du parc, et nombreux sont ceux qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions. Certains ont été contraints d’abandonner certaines positions, donnant une aubaine d’exploiter les ressources environnementales.
Le Burkina Faso abrite une biodiversité remarquable malgré sa taille modeste. Avec une variété d’écosystèmes allant des savanes arborées aux zones humides en passant par les forêts galerie le long des cours d’eau, le pays est réputé pour sa diversité d’espèces de mammifères, d’oiseaux et de plantes, y compris plusieurs espèces endémiques et menacées telles que le lion, l’éléphant d’Afrique de l’Ouest, et l’hippopotame pygmée.
Les zones protégées, telles que le parc national d’Arly, le parc national du W et la réserve de biosphère transfrontalière du W, jouent un rôle crucial dans la préservation de cette biodiversité unique.
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