Assurance agricole: l’indemnisation peut atteindre 180 mille francs CFA par hectare

En 2020, le gouvernement a lancé l’assurance agricole au profit des producteurs. Une aubaine pour les acteurs de l’agriculteur d’être indemnisés en cas d’aléas climatiques. Cette politique en phase pilote est un grand inconnu pour plusieurs agriculteurs.

Par Frank Pougbila

2009 à 2020. C’est le temps mis pour concrétiser la doléance des acteurs du monde agricole Burkinabè. L’assurance agricole est opérationnelle. La gestion des risques agricoles et alimentaire a débuté en 2019 avant de donner lieu à l’assurance.

Chose qui permettra aux producteurs d’être indemnisés en cas de sinistre. Les aléas climatiques, la divagation des animaux et les feux de brousse sont des chocs qui pourraient survenir à tout moment.

Et pour faire face à cette instabilité qui peuvent impacter les revenus agricoles, la souscription à l’assurance est importante. Cette assurance compte indemniser le ménage des besoins pressants comme les charrues.

Actuellement en phase-pilote jusqu’en 2022, les risques pluviométriques couverts sont les baisses de rendements dues à la sècheresse ou au stress hydriques. Le maïs est la production concernée initialement par l’assurance.

Selon les estimations de la direction générale de la promotion de l’économie rurale, l’indemnisation peut atteindre 180 mille francs CFA par hectare en fonction du niveau du choc.

Toutefois, le sorgho blanc, le riz pluvial, le sorgho rouge seront les spéculations prises en comptes. Ce sont les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et le Centre-Ouest ont été ciblées pour lancer cette phase-pilote.

La souscription pour l’adhésion à l’assurance agricole est de 6.000 francs CFA. Dès le lancement de la phase-pilote, plus de 400 producteurs se sont inscrits pour environ 500 hectares, selon les chiffres du ministère en charge de l’Agriculture. En février 2021, 107 producteurs ont été indemnisés.

Fonctionnement de l’assurance agricole

Les produits assurantiels sont conçus sous le leadership du ministère en charge de l’Agriculture de concert avec la Mutuelle agricole marocaine d’assurance, la Société nationale d’assurances et de réassurances et l’Agence nationale de la météorologie.

Les produits assurantiels sont distribués aux producteurs avec la forte contribution des agents du réseau d’encadrement du ministère en charge de l’Agriculture.

Tout producteur de la zone-pilote qui désire souscrire à l’assurance doit prendre attache avec l’agent d’agriculture sur place pour remplir une fiche. Cette fiche fait office de contrat d’assurance une fois que toutes les informations sont renseignées avec l’aide de l’agent d’agriculture.

Elle est ensuite scannée et envoyée par WhatsApp à SONAR qui vérifie toutes les informations renseignées (identité, coordonnées GPS de l’exploitation,…).

La prime est également payée à la SONAR par Mobile Money et le Producteur reçoit instantanément son numéro de police d’assurance.

Le suivi de la campagne est réalisé par l’ANAM à travers les postes pluviométriques automatiques ainsi que les agents d’agriculture sur le terrain. À la fin de la campagne, les sinistrés recensés sont indemnisés par SONAR par Mobile Money après un bilan validé par le ministère et ses partenaires.

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