Agroécologie : maquis des sciences n°76 se penche sur les défis et les perspectives pour le Burkina
Le mercredi 16 juin 2021, à Ouagadougou, s’est tenue le 76e maquis des sciences. Les discussions ont porté sur les défis et perspectives de l’agroécologie au Burkina Faso. Une initiative de l’IRD et qui s’inscrit dans le cadre du programme promouvoir agroécologie par la recherche et la formation en Afrique de l’ouest (PARFAO).
De Noé Bassolé
L’IRD veut plus une agriculture bio au Burkina Faso. Pour ce faire, elle a ouvert le débat sous le thème : « Agroécologie au Burkina Faso : défis et opportunités», au cours de son activité maquis des sciences n°76. Pendant deux heures d’horloge partagées entre questions réponses, cette activité a permis aux participants connaître davantage l’agroécologie.
Sur la question de définir l’agroécologie, le Pr Sanou a d’abord rappelé l’historique de l’agriculture conventionnelle. Il a affirmé que l’agriculture conventionnelle a été développée à la fin de la seconde guerre mondiale pour répondre aux besoins croissants de la demande alimentaire.
Ainsi, dit-il, la Chimie a été développée pour accroître la production. « Malheureusement, cette agriculture conventionnelle a montré un certain nombre de disfonctionnement, notamment avec toutes les déséquilibres qui sont créés dans l’environnement, au tour du système agricole avec l’utilisation des pesticides», a-t-il indiqué.
Et de préciser que c’est après le constat de la dégradation du système écologique, notamment l’usure de la biodiversité, des problèmes de santé, la question a été posée de savoir s’il faudrait continuer avec l’agriculture conventionnelle. « Et c’est à partir de là que le concept dont nous parlons aujourd’hui à pris de l’ampleur», a dit le Professeur.
Le Pr Sanou a laissé entendre que la définition du terme est assez complexe. Néanmoins, il fait savoir que l’agroécologie peut être considérer comme l’application de principe écologique dans la conception et à la gestion du système alimentaire et agricole durable.
« Il s’agit d’un mode de production agricole qui s’appuie, sur les fonctionnalités offertes par les échos systèmes, et pour cela, elle utilise la nature comme facteur de production, tout en maintenant ses capacités à se renouveler » a expliqué le Pr Sanou.
Et d’ajouter que de ce point de vue, les pratiques écologiques doivent aller dans ce sens en tenant compte des équilibres de la nature et des services quels peuvent rendre.
Pour Clémence Lankouandé du CNABio Burkina Faso, l’agroécologie est l’acte de produire et de transformer sans utiliser un élément qui a un effet adverse, sur l’écosystème. Elle a, par ailleurs, laissé entendre que l’agroécologie au Burkina Faso présage un bel avenir.
Elle déclare que les consommateurs de produits bio ne cessent de croître. De même, elle affirme que l’agroécologie est un domaine qui intéresse les investisseurs.
Miriam Zami, chargé de valorisation et de l’innovation à IRD, également coordinatrice, au Burkina Faso. Eric Stoefel, chargé du projet FER au Burkina Faso, nourrit l’espoir que le projet PARFAO, qui vise à RPM l’agroécologie va porter fruit.