Agro-ecologie: l’association Yelemani à la manœuvre pour des futurs producteurs sains

Une soixantaine d’enfants ont bénéficié d’une formation en agro-écologie dans le cadre du projet Bio école. L’initiative est de l’association Yélémani. La cérémonie de clôture est intervenue le vendredi 15 juin 2023 à Loumbila dans la région du Plateau Centrale.

De Emmanuel GOUBA

C’est au total 70 enfants qui ont bénéficiés du projet Bioécole. Les enfants bénéficiaires sont des entre autres des déplacés internes, des enfants déscolarisés et des scolaires.

L’objectif de ce projet est d’initier et de sensibiliser les plus jeunes à l’agroécologie et à la souveraineté alimentaire. Ces jeunes dont l’âge est compris entre 10 et 16 ans ont été initiés à la fabrication des biopesticides, de composts biologiques. Ils ont bénéficié aussi d’une formation en agriculture hors-sol, à l’entretien d’un jardin, la production d’espèce en voie de disparition. Ces jeunes ont aussi appris des techniques agricoles comme l’association des cultures, le remplissage des bouteilles pneus et planches avec terreau, la technique de paillage et bien d’autres.

Abdoul Rachid Zagré, bénéficiaire

Une formation théorique et pratique bien assimilés par les élèves à l’instar de Abdoul Rachid Zagré, bénéficiaire. « J’ai compris que les biopesticides n’ont pas d’impact négatifs sur la santé de l’homme contrairement aux pesticides chimiques de synthèses qui pollue l’air, les sols et sons dangereux pour la santé. Un produit bio peut-être consommé sans être désinfecté », a-t-il expliqué. Abdoul Rachid Zagré a déclaré qu’il est aujourd’hui apte à pratiquer l’agroécologie comme tous ses autres camarades bénéficiaire du projet bio école.

Un pari gagné pour les organisateurs

Ces élèves en fin de formation ont fait des prestations qui ont séduits le public. Ils ont entre autres présentés leurs produits agroécoloqiques, récités et démontrés de façon pratique le processus de fabrications des bio intrants. De quoi satisfaire les responsables agricoles de la région. Séduit par la qualité de formation que les élèves ont reçue, Yacouba Kaboré représentant de la directrice régionale des ressources animales et halieutiques du Plateau Central a indiqué qu’il faut mener un plaidoyer afin de trouver un terrain d’application pour ses enfants.

Yacouba Kaboré représentant de la Directrice régionale des ressources animales et halieutiques remettant une attestation à un impétrant.

Même son de cloche pour Lassané Légréné, responsable de la cantique scolaire dans la province de l’Oubritenga. « Ces enfants que vous voyez ont aimé cette pratique et se sont donnés à fond pour apprendre. Ce qu’ils nous ont montré prouve déjà qu’ils maîtrisent les techniques à la matière », a-t-il signifié. Il a ajouté que l’agroécologie devrait être promue au Burkina Faso.

Blandine Sankara, coordonatrice de Yelemani

Pour la coordonnatrice de l’association « Yelemani » qui veut dire « changement » en langue française est satisfaite des résultats obtenus. Pour elle, chaque bénéficiaire de ce projet peut désormais se procurer un repas enrichi et s’en sortir financièrement. « Sachez que l’école n’est pas le seul chemin de la réussite », a déclarée Blandine Sankara. A travers ce message, la championne de l’agroécologie veut faire comprendre aux jeunes déscolarisés qu’ils peuvent acquérir leur autonomie financière grâce à l’agroécologie. « Il y a suffisamment de marché pour les produits agro écologiques. La demande est d’ailleurs plus importantes que l’offre », a-t-elle souligné.

A l’issue de la cérémonie des attestations de succès ont été remis à ces élèves. La coordonnatrice a élégamment notifié qu’une équipe de la Banque mondiale a eu à visiter le site et a été contente du projet, cette équipe en retour a remis des vivres, du savon et de l’argent pour ses élèves. Des dons qui ont été remis aux élèves au cours de la cérémonie de clôture.