Affaire “Kurt Zouma et son chat”: même la loi Burkinabè sanctionne la maltraitance des animaux

De Frank Pougbila

L’affaire a freiné la chronique sportive ces derniers jours. L’international français Kurt Zouma, de West Yam, a été filmé en train de frapper son chat. La vidéo publiée sur Twitter est devenue virale.  Il est montré  donner un coup de pied à son chat, lui jeter une chaussure et le gifler alors qu’il avait trouvé refuge dans les bras d’un enfant.

Une tempête de sanctions s’est abattue sur lui. Près de 200 000 personnes ont réclamé des poursuites judiciaires contre le défenseur du club londonien, ses chats lui ont été retirés et Adidas a rompu son contrat. Aussi, il doit payer une amende de près de 300 milles euros dont près de 165 millions de francs CFA.

Il n’en fallait pas pour que des personnes dont des Burkinabè crient haro. Pour nombreux,  c’est du racisme. Les commentaires vont de partout. D’autres diront que frapper un chat n’a rien d’extraordinaire n’en parlons pas de son chat. En clair, ces personnes minimisent l’action faite par le français.

Et pourtant, il est nécessaire de rappeler les Burkinabè que les animaux domestiques comme sauvages ont des droits.  La France tout comme le Burkina Faso ont ratifié ces conventions. L’on a la Déclaration universelle des droits de l’animal de 1978 et mise à jour en 2018. L’article 4 indique que «Tout acte de cruauté est prohibé.
Tout acte infligeant à un animal sans nécessité douleur, souffrance ou angoisse est prohibé».

D’ailleurs, la législation Burkinabè a voté las LOI N°048-2017/AN PORTANT CODE DE SANTE ANIMALE ET DE SANTE PUBLIQUE VETERINAIRE. En parcourant cette disposition, l’article 179  dit : « Il est interdit d’exercer des mauvais traitements sur les animaux domestiques ainsi que sur les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité et notamment :

– de priver ces animaux de la nourriture ou de l’abreuvement nécessaires à la satisfaction de leurs besoins physiologiques ;

– de les laisser sans soins en cas de maladie ou de blessure ;

– de les placer et de les maintenir dans un habitat ou un environnement inapproprié ;

– d’utiliser, sauf en cas de nécessité absolue, tout mode de détention inadapté à l’espèce considérée ou de nature à provoquer des blessures ou des souffrances ».

En cas de violation à  cette loi, l’article 201 dit : « Le fait d’exercer publiquement ou non les mauvais traitements prévus à l’article 181 de la présente loi, des sévices graves ou de nature sexuelle ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé, ou un animal sauvage tenu en captivité, est puni d’une amende de dix mille (10 000) à cinquante mille (50 000) francs».

Ainsi donc dit, un Burkinabè qui qu’il soit peut être poursuivi pour maltraitance de son animal. La loi est dure mais elle reste la loi, dit-on.

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