8 mars 2024: l’Association la Saisonnière célèbre la femme sous le signe de la souveraineté alimentaire

L’Association la Saisonnière a animé une conférence, le jeudi 14 mars 2024 à Ouagadougou. Une activité qui entre dans le cadre de la célébration en différé de la journée internationale des droits des femmes. 

 De Frank POUGBILA 

Ouagadougou connait une forte croissance démographique. Une urbanisation rapide qui pose  le problème de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Dans la foulée, des solutions à l’image de l’agriculture urbaine sont entreprises.

Cependant, la plupart des producteurs sont des femmes. C’est le constat fait par l’Association la Saisonnière. Elle se pose donc la question : Quelle est la contribution des femmes pour la souveraineté alimentaire dans la ville de Ouagadougou ? Pour répondre à cette interrogation, elle a animé une conférence afin d’échanger autour du sujet.

Des échanges qui s’alignent dans le cadre de célébration de la journée internationale de la femme 2024 sous se thème « promotion de l’entreprenariat communautaire : quelle contribution des femmes ? » 

Pour Sophie Sebgo, présidente de la Saisonnière, l’objectif est de montrer l’implication des femmes dans l’agroécologie en milieu urbain et péri-urbain de la ville de Ouagadougou. C’est aussi « faire connaitre la contribution des femmes dans la souveraineté alimentaire en milieu urbain».

La présidente note que les femmes étant nombreuses dans l’agriculture urbaine, un accompagnement, à travers des formations est fait par son association, au profit de l’eau moitié du ciel. 

Un soutien que confirme, madame Safiatou Sawadogo, présidente de l’Association pour la promotion de l’assainissement au Burkina ( APAB). Son association est dans la collecte des déchets dans la ville de Ouagadougou et une transformation de ces ordures en bio intrants.

« Nous faisons des sensibilisations pour l’adoption du compost bio. Solution pour une alimentation saine au Burkina », confie dame Sawadogo.Pour elle, célébrer les femmes, c’est les encourager à intensifier les actions en faveur de l’environnement.

Parlant de l’engagement des femmes, Abdoul Wahab Ilboudo, responsable des femmes travaillant sur la Ceinture verte de Ouagadougou témoigne. « Les femmes sont environs 1400 sur la ceinture verte. Elles sont engagées. Toutefois, elles rencontrent d’énormes difficultés. Nous sollicitons de l’accompagnement notamment des formations en agroécologie et du matériel de production pour qu’elles puissent contribuer à la souveraineté alimentaire», dit-il. 

La Saisonnière et ses partenaires notamment le Conseil national pour l’agriculture biologique ( CNABio) et OXFAM considèrent  l’agroécologie comme solution à la souveraineté alimentaire. Pour eux, l’agroécologie comme un ensemble de pratiques agricoles, un modèle économique et une démarche de société pouvant répondre aux  enjeux «de la souveraineté alimentaire (quantitative et qualitative), l’accès à un revenu décent pour les maraichers des zones péri-urbaines ,l’adaptation au changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles et le renforcement de la cohésion sociale pour le développement des territoires». 

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