Semaine mondiale de l’Éducation aux Médias et à l’Information (SM-EMI) : Educommunik à l’assaut de la désinformation chez les jeunes
Le Secrétariat exécutif de Educommunik a lancé ce jeudi 24 octobre à Ouagadougou, la 6e édition de la Semaine mondiale de l’Éducation aux Médias et à l’Information (SM-EMI). Du 24 au 31 octobre 2024, plusieurs activités seront menées en milieu jeune. L’objectif est de doter les jeunes de compétences afin de détecter les fausses informations.
Educommunik veut renforcer l’esprit critique chez les jeunes pour mieux faire face à cette pléthore d’informations tâchée de désinformation. C’est dans ce cadre qu’elle tient la 6 édition de la Semaine mondiale de l’Éducation aux Médias et à l’Information (SM-EMI). « Les nouvelles frontières numériques de l’information : l’éducation aux médias et à l’information pour l’information d’intérêt public », c’est le thème qui sera développé auprès des jeunes au cours de cette édition.
Selon Alphonsine Gandema, Attachée en éducation aux médias et à l’information à Educommunik, les jeunes s’informent de nos jours principalement via les réseaux sociaux alors qu’ils manquent parfois de compétences nécessaires pour distinguer la bonne information de la fausse. « Les jeunes Burkinabè, en particulier ceux âgés de 15 à 25 ans, montrent une certaine conscience des dangers liés à la désinformation, au cyberharcèlement et aux discours de haine, souvent en raison de l’insécurité politique et de la violence extrémiste. Cependant, il existe encore un manque de compétences de base en matière de médias, notamment en ce qui concerne l’accès, l’analyse, la réflexion, la création et l’action », a-t-elle indiqué.
Dans son allocution, l’attaché d’éducation aux médias n’a pas manqué de rappeler les dangers liés à la désinformation surtout pour les pays traversant des moments de crise. Elle a cité entre autres, le risque de violence virtuel pouvant même se déporter en physique, la perte de confiance dans les institutions démocratiques et les escroqueries financières qui sont de plus en plus legion. C’est pourquoi, Educommunik a estimé qu’il est plus que jamais nécessaire de doter les jeunes de compétences nécessaires en vue de pouvoir naviguer en toute sécurité.
Pour cette semaine d’activité, plusieurs activités ludiques seront menées afin de faire passer le message aux jeunes. Il s’agit notamment des campagnes de sensibilisation dans les écoles, des animations podium. Les participants vont également visiter des organes de presse afin de comprendre le processus de fabrication de l’information dans les médias.
A la question d’un journaliste de connaître les résultats attendus pour cette semaine d’activité, Wendpanga Florence Yameogo, Attaché en éducation repond que c’est pour toucher le maximum de jeunes, surtout dans les écoles et cerner la notion de la désinformation et du discours de haine.