Série d’inondations dans le monde : et si l’Afrique n’était pas épargnée ?

Ces derniers temps plusieurs pays européens comme chinois ont été confrontés à de fortes intempéries. Des inondations et de tempêtes. Cette situation invite à s’interroger sur la place du continent africain mais aussi sur le rôle de l’homme comme cause de ces phénomènes.

De Frank Pougbila

Le mois de juillet 2021 a été très mouvementé dans plusieurs pays. Des catastrophes naturelles ont frappé ces pays. En Europe, les 14 et 15 juillet dernier, des pluies diluviennes, causées par le phénomène de la «goutte froide» se sont abattues sur l’Allemagne.

Une première depuis ces dix dernières années, selon les autorités du pays. Ces inondations meurtrières ont fait 180 morts dont 132 dans la région de Rhénanie-Palatinat( bilan provisoire). Les autorités allemandes trouvent la cause dans les changements climatiques.

Tout comme l’Allemagne, la Belgique a été victime. De violents orages ont provoqué de nouvelles inondations causant d’importants dégâts dans la province de Namur, dans le sud du pays.

La partie francophone notamment les vallées de l’est de la Wallonie a été aussi durement frappée par la montée des cours d’eaux provoquant 36 morts. Un bilan lourd qui a poussé les autorités à décréter un deuil national, le 20 juillet passé.

Les pays comme Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suisse, la Pologne, la France ont été également touchés par ces intempéries. Des dégâts matériels ont été observés.

La Chine n’a pas été épargnée. Une forte tempête de sable a fait des ravages à Dunhuang, dans le nord-ouest du pays. C’était le dimanche 25 juillet dernier. Des images projetées par la presse chinoise montre un ciel d’une couleur jaune et réduisant la visibilité à moins de cinq mètres.

En Angleterre, le mois de juillet n’a pas fait du cadeau au Royaume Uni. Des pluies torrentielles orageuses sur le sud-est de l’Angleterre ont causé des inondations à Londres. Les conséquences matériels ont été enregistrées, selon les pompiers de Londres. De même, la circulation a été perturbée.

Des catastrophes naturelles qui n’épargnent aucun continent. Même si en Afrique, l’absence de médiatisation de certains événements font que l’on ne sent toujours pas l’impact des catastrophes, l’on doit reconnaître que ce continent n’est pas épargné.

Des cours d’eaux cèdent en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Des eaux envahissent certaines capitales après les pluies. C’est le cas de Ouagadougou où après certaines pluies, des quartiers sont sous des eaux. Des écoles s’écroulent dans certains villes du pays. Des eaux sont polluées. Des forêts détruites.

Les conséquences sont encore visibles quand dans le mois de juillet certaines provinces du pays sont sans pluie. À quelques jours du mois d’août, une période reconnue pour ses fortes pluies, les provinces du Nahouri, Zoundwéogo, Boulgou, Kouritenga sont en carence de pluie. Les populations ont les yeux tournés vers le ciel.

Si dans les autres continents, l’on reconnaît l’impact de l’homme sur son environnement entrainant des changements climatiques, en Afrique, l’on est doué à accuser des êtres invisibles. Pour se dédouaner, des producteurs préfèrent remettre leur sort dans «les mains des dieux».

Ils ne reconnaissent pas leur rôle dans ces catastrophes. Pourtant, ils détruisent l’environnement par les pesticides chimiques. Ils coupent les forêts. La pollution de l’eau et la destruction du cosmos sont devenues les forts de plusieurs africains.

Les pays industrialisés payent déjà les conséquences de leurs industries et pollutions. Les pays en développement pourraient limiter les effets en réduisant leurs actions sur l’environnement. Hélas, la tendance se change. L’effet de l’homme semble d’ailleurs commencer sur son environnement.

Si l’on n’y prend garde, les effets seront énormes. L’on peut éviter une baie de Minamata version africaine ou Burkinabè en limitant la pollution.

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