Promotion des Semences paysannes : les résultats d’une étude sur les impacts du terrorisme dévoilés

Le Collectif des Organisations de la société civile et des Associations pour les semences paysannes ( COASP) du Burkina a restitué les résultats d’une étude sur le système semenciers. Intitulée “Études sur l’impact de la crise sécuritaire sur le système semenciers paysans au Burkina Faso”. C’était en marge d’un atelier qui se tient les 22 et 23 novembre 2022 à Ouagadougou.

De Frank Pougbila

  Clovis Alain Sanon, de Foodfirst information et action network (FIAN) Burkina est le présentateur de l’étude. Dans son exposé, il note un abandon des semences paysannes par les Personnes déplacées internes pendant leur fuite. Parmi ces semences paysannes, l’on a le sorgho rouge, l’arachide, le haricot, le mil, le gombo, l’oseille, la patate.

    De même, il révèle des risques de non récupération des semences paysannes et des systèmes semenciers paysans ainsi que des conséquences à long terme de perte des semences paysannes sur les populations.

    Le présentateur de l’étude ajoute que les PDI utilisent des semences paysannes et des semences améliorées sur les sites d’accueil. La bonne nouvelle est que quelques initiatives endogènes sont mises en place par les PDI, les organisations et réseaux paysans pour sauvegarder et récupérer les semences paysannes.

    Ces conclusions ont permis de faire des recommandations à l’endroit des différents acteurs intervenant dans la chaine du système semencier. L’Etat, les organisations paysannes ou les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers sont concernés.

FIAN international
Clovis Alain Sanon, de FIAN Burkina, souhaite une prise en compte des semences paysannes dans les politiques publiques.

   L’on retient que l’État doit travailler à assurer le retour effectif des PDI dans leurs localités d’origine et subventionner les semences paysannes et les activités de promotion des semences paysannes. Il faut aussi identifier les zones agro climatiques, promouvoir et instaurer des banques communautaires de semences paysannes dans les chefs-lieux de régions dont l’emprise terroriste n’est pas élevée.

   Aux organisations paysannes, il doivent accentuer le plaidoyer au niveau local sur les mécanismes de conservation des semences paysannes en période de crise sécuritaire et de catastrophes naturelles. Contribuer à la promotion, à la sensibilisation et à la mise en place des banques communautaires de semences.

 De même, les organisations internationales œuvrant dans le domaine du droit à l’alimentation et aux partenaires techniques et financiers devraient mettre à disposition de façon urgente les ressources techniques et financières de promotion et de préservation des semences paysannes. « Il faut mobiliser à l’avenir des ressources favorables à l’agroécologie et aux semences paysannes», a fait entendre monsieur Sanon.

COASP Burkina
Les participants ont fait des suggestions pour enrichir l’étude

  Le Président du COASP Burkina, Richard Minoungou souligne qu’au-delà de la restitution des résultats de l’étude, les participants vont élaborer les activités 2023-2024 de la coalition. Les membres du COASP-Burkina ont été informés du processus d’élaboration de la stratégie nationale de gestions des ressources phytogénétiques entrepris par la CONAGREP.

   Il sera l’occasion de recueillir des initiatives des membres du COASP Burkina en matière de stratégie de conservation et gestion des ressources phytogénétiques pour l’agriculture et l’alimentation.

Faut-il le rappeler, la collecte des données a été faite dans six régions confrontées aux attaques terroristes. Ce sont les régions du Nord , Centre-nord, Est, Haut-Bassins, Boucle du Mouhoun et Centre. Des PDI, des personnes ressources et des organisations paysannes ont été interviewés . Des C’est une étude commandité par FIAN Burkina et COASP Burkina.

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