Programme GP-SAEP au Centre-Ouest : L’ONG Autre Terre fait le point sur son étude de terrain

Dans le cadre de son programme mondial pour les petits producteurs agroécologiques et la transformation durable des systèmes alimentaires (GP-SAEP), l’ONG Autre terre a organisé un atelier de restitution des données de l’étude de base. Une étude réalisée dans la région du Centre-Ouest. La cérémonie d’ouverture de ladite activité, présidée par le gouverneur par intérim de ladite région a eu lieu le jeudi 3 avril 2025, à Koudougou.

De Cédric Bolouvi

L’ONG Autre Terre veut promouvoir la sécurité et la souveraineté alimentaire au Burkina Faso à travers son programme GP-SAEP. Pour cela, elle a organisé un atelier de restitution des données de l’étude de base effectuée dans plusieurs communes du Centre-Ouest. Lors de cette cérémonie d’ouverture, le gouverneur par intérim, Adama Jean Yves Beré, a souligné l’importance de l’événement.

Léa Ouédraogo, chargée de projet au sein de l’ONG, a expliqué que cet atelier représente une étape cruciale dans la mise en œuvre de ce projet, visant à favoriser la transition vers l’agroécologie et des systèmes alimentaires durables pour les petits producteurs. « Nous souhaitons partager les résultats de l’étude avec toutes les parties prenantes afin de produire des éléments probants qui orienteront la mise en œuvre du projet », a-t-elle affirmé. De plus, Mme Ouédraogo a insisté sur le fait que cette activité permettra de discuter des implications des résultats pour les participants, de recueillir leurs retours et recommandations, et d’identifier les actions concrètes à mettre en place suite à l’étude. Elle a aussi précisé que cette étude est essentielle pour établir des données de référence permettant de mesurer l’impact du projet à long terme dans la région et auprès des bénéficiaires.

« Cet atelier a pour but de partager les résultats de l’étude avec les parties prenantes pour orienter la mise en œuvre du projet », Léa Ouédraogo, chargée de projet au sein de l’ONG Autre Terre

Aicha Ouédraogo/Dioni, chargée de suivi-évaluation du programme GP-SAEP, a détaillé que l’étude, qui a duré environ un mois, a concerné 12 communes et touché 615 producteurs. D’après elle, l’analyse des données révèle un niveau de transition agroécologique assez faible et que le score de diversité alimentaire des femmes, indiquant la consommation alimentaire dans les ménages, est de 4, alors que la moyenne est de 5. « Nous allons échanger avec nos partenaires pour déterminer où concentrer nos efforts afin d’améliorer ces indicateurs. Nous fournirons également aux producteurs des intrants biologiques, des systèmes mécanisés et un accompagnement en production semencière pour enrichir cette diversité alimentaire », a rassuré Mme Ouédraogo.

Promouvoir et soutenir le développement agroécologique

Pour le gouverneur par intérim de la région, Adama Jean Yves Beré, l’avenir de l’agriculture et le bien-être des Burkinabè sont au cœur des préoccupations des plus hautes autorités du pays des Hommes intègres.

« Je tiens à saluer l’engagement de tous les acteurs impliqués dans ce programme. Votre collaboration est essentielle pour la réussite de cette initiative », Adama Jean Yves Beré, gouverneur par intérim de la région du Centre-Ouest

Selon lui, le programme GP-SAEP, avec sa vision de promouvoir l’agroécologie et des systèmes alimentaires durables, est en phase avec cette dynamique. « Je félicite tous les acteurs ayant contribué à la réalisation de cette étude dont nous examinons aujourd’hui les résultats », a-t-il déclaré. Il a également fait remarquer que l’agroécologie constitue une réponse face aux problématiques telles que la dégradation des sols et les défis climatiques.

Le programme GP-SAEP vise à lever ces obstacles pour permettre aux petits producteurs et MPME de renforcer leur résilience, leur productivité, et leur rentabilité à long terme, tant au Burkina Faso qu’au sein de la région du Centre-Ouest. Le gouverneur a salué l’engagement de tous les acteurs, incluant producteurs, MPME, organisations de la société civile, institutions de recherche et partenaires financiers.

Ibrahima Sawadogo, représentant l'Association le Baobab salut la tenue de cet atelier.
Ibrahima Sawadogo, représentant l’Association le Baobab salut la tenue de cet atelier.

Du côté des participants, Ibrahima Savadogo, représentant l’association le Baobab qui membre du consortium de mise en oeuvre du projet GP-SAE, a confié que cette étude est importante car elle leur permettra d’avoir des informations clés afin de mieux orienter et cibler leur actions.

Le programme GP-SAEP, piloté par un consortium comprenant notamment l’ONG Autre Terre, l’Association le Baobab, le CNABIO et l’IRSAT, est conçu pour renforcer les pratiques agroécologiques grâce à un meilleur accès aux connaissances, aux services de soutien, aux technologies améliorées et aux opportunités de marché. Il dure 31 mois, de novembre 2023 à juin 2026, et couvre 16 communes de la région du Centre-Ouest.