Ouagadougou : le CEAS Burkina à la rescousse des espaces verts menacés
Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet d’appui à la gestion durable des espaces verts urbains et périurbains, l’association Centre écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS Burkina) tient, les 16 et 17 avril 2025, un atelier de réflexion sur la problématique des espaces verts au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a eu lieu le mercredi 16 avril 2025, à Ouagadougou.
L’association Centre écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS Burkina) avec l’appui financier de l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement (Lux Dev), veut contribuer à l’amélioration de la qualité du cadre de vie des populations en milieu urbain, périurbain et rural au pays des Hommes intègres. Pour ce faire, elle organise un atelier de réflexion sur la gestion durable des espaces verts dans un contexte de forte urbanisation et d’expansion des villes du Burkina Faso, en particulier à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a eu lieu le mercredi 16 avril 2025, à Ouagadougou. Au cours de ces 48 heures de travaux, les acteurs du domaine de l’environnement, le ministère en charge de l’environnement, ainsi que les Délégations spéciales de la ville de Ouagadougou, auront l’occasion d’échanger lors de panels animés par des experts et des représentants d’organisations impliquées dans la gestion des espaces verts.
Le directeur de CEAS Burkina, Yamako Soungalo Soulama, a souligné que l’objectif principal de cet atelier est de favoriser une meilleure compréhension des enjeux liés à la gestion des espaces verts, en mettant l’accent sur les spécificités des villes et arrondissements burkinabés. Il a précisé que cet atelier se veut un cadre d’échanges constructifs où chaque voix sera entendue et chaque opinion considérée pour identifier des solutions face à une problématique aux causes principalement anthropiques.

M. Soulama a également soutenu que les défis sont considérables, car la population exprime des attentes croissantes en matière d’amélioration de son cadre de vie, tout en étant souvent réticente à modifier ses pratiques nuisibles. « Certains espaces verts sont dégradés, transformés en dépotoirs ou en lieux de dépravation, souvent sous nos yeux complices et silencieux. Cet atelier est une occasion de réfléchir ensemble à des solutions durables pour une gestion efficace et efficiente des espaces verts », a-t-il relevé.
S’engager pour un environnement urbain amélioré
Le Commandant des Eaux et Forêts, Boureima Koudougou, directeur des aménagements paysagers et de la gestion des parcs de la commune de Ouagadougou, a indiqué que la capitale du pays des Hommes intègres dispose de 1 015 espaces verts. Parmi ceux-ci, a-t-il poursuivi, certains sont aménagés en jardins ou en parcs par les populations, tandis que d’autres n’ont pas encore bénéficié d’aménagements dans les différents arrondissements de la capitale. En outre, M. Koudougou a assuré que ces derniers seront progressivement intégrés dans les projets d’aménagement à venir, contribuant ainsi à l’amélioration de l’environnement urbain et à la qualité de vie des habitants.

Le lieutenant-colonel des Eaux et Forêts, François Ouédraogo, directeur des aménagements paysagers de l’écologie urbaine, a affirmé que cette initiative, visant à aménager et reverdir les centres urbains du Burkina Faso, et en particulier ceux de Ouagadougou, mérite d’être saluée et encouragée. Il a précisé que cet atelier vient renforcer les efforts du ministère de l’Environnement, de l’Énergie, de l’Eau et de l’Assainissement dans la mise en œuvre de sa Stratégie Nationale d’Aménagement Paysager (SNAP), qui inclut un plan d’action dédié au reverdissement des espaces urbains. « Cet appui de la coopération luxembourgeoise, en partenariat avec CEAS Burkina, constitue un soutien précieux pour le ministère en charge de l’environnement, qui a déjà initié des actions en matière de promotion de l’aménagement paysager et de reverdissement dans plusieurs villes », a ajouté M. Ouédraogo.
L’association CEAS Burkina est une organisation de droit burkinabé à but non lucratif, de recherche, de formation et d’appui-conseil, qui œuvre depuis 1982 pour le développement en Afrique. Elle vise à contribuer au développement du pays à travers la promotion et la vulgarisation de technologies appropriées, des techniques agroécologiques, de l’assainissement et la valorisation de produits agro-sylvo-pastoraux.