Filière piscicole : des institutions sensibilisées pour financer le secteur

Un atelier de sensibilisation a eu lieu, les 15 et 16 juillet 2021, dans la ville de Fada N’Gourma. L’objectif est d’expliquer aux institutions financières les opportunités de financement des projets des producteurs de poisson. Le directeur général des ressources halieutiques, Henri Zerbo a été témoin de l’ouverture.

De Frank Pougbila

Le Burkina  a nombreux atouts et opportunités pour le développement de la pisciculture. Pourtant, en 2020, le pays a importé plus de 150 mille tonnes de poissons contre une production nationale estimée à 30 mille tonnes.

Au regard de ce manque à gagner, une nécessité de sensibiliser les institutions financières aux opportunités de financement dans la filière poisson à été trouvée par le ministère des Ressources animales et Halieutiques.

C’est ainsi qu’à travers le projet Pisciculture pour l’emploi et la sécurité alimentaire (PESA), des techniciens du département en charge des ressources animales et halieutiques et ses partenaires de l’ONG ICCO se sont réunis à Fada N’Gourma pour des échanges.

Pour les organisateurs, la satisfaction  de la demande à l’échelle nationale passe par l’implication de tous les acteurs à savoir les techniciens, les institutions de microfinance et les producteurs.

Le directeur général des ressources halieutiques, Henri Zerbo note que la pisciculture est un domaine émergeant mais qui souffre encore d’une méconnaissance de ceux qui pourraient financer les acteurs de la filière. C’est ce qui a poussé à poser la problématique de financement.

« cet atelier vient à point nommé pour outiller les institutions de microfinance, de sorte qu’ils puissent mieux cerner les enjeux de l’accompagnement de cette activité », a affirmé M. Zerbo, à l’ouverture des travaux.

Projet PESA Fada
Durant deux jours de travaux,les institutions ont été sensibilisées.

Le chef du projet PESA au Burkina Faso, Lassina Sanou rassure que les institutions seront accompagnées pour qu’elles adaptent leurs produits ou à créer de nouveaux produits adaptés à la pisciculture.

Le projet PESA, financé par le Royaume des Pays-Bas et piloté par l’ONG ICCO Cooperation (partie de CORDAID), vise à faciliter la création de 3 000 petites entreprises de pisciculture tout en créant au moins 5 000 emplois directs. Cela grâce à une stratégie d’inclusion financière et une synergie d’actions entre l’ONG et ses partenaires.

D’une valeur d’environ 11 milliards de Francs CFA, le projet PESA, qui s’étend sur la 2020-2026, qui concerne prioritairement les régions de l’Est, du Centre-Nord, du Nord et du Sahel.

La promotion du développement de la chaîne de valeur piscicole avec un focus non seulement sur la sécurité alimentaire mais aussi sur l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes au Burkina est la vision du projet. Il se base sur les expériences et les acquis des projets Jege ni Jaba, P-GLR et EJOM réalisés par l’ONG ICCO au Mali.

www.infonature.net