COP15: la destruction de la biodiversité par les OGM dénoncée

En marge de la COP15, qui tient du 5 au 17 décembre 2022 à Montréal au Canada, Ali De Goamma Tapsoba, Président de l’Association Terre à vie et militant pour l’agroécologie et la souveraineté alimentaire dénonce l’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) en Afrique. 

De Frank Pougbila

La contreverse continue dans le milieu scientifique. Des preuves ne sont pas établies sur les effets positifs ou bénéfices directs et indirects d’une application des nouvelles biotechnologies génétiques. L’un des projets-phares à polémique est développé par la Fondation Bill & Melinda Gates. Le Target Malaria, il consiste à rendre les moustiques femelles stériles au moyen de la technique du “forçage génétique” en insérant une modification génétique sur les deux allèles d’un chromosome pour s’assurer que la modification soit transmise à l’ensemble des descendants.

OGM au Burkina

L’objectif, selon ses auteurs, est d’éradiquer le paludisme, dont les moustiques sont le vecteur, en Afrique. Ce projet s’étant jusqu’au Burkina Faso. En 2019 l’Agence nationale de biosécurité (ANB) avait autorisé une lâchée de moustiques dans la localité de Bana. En juillet 2021, une autorisation de l’ANB à Targuet Malaria d’importer des œufs de moustiques transgéniques.

Bien avant ce projet, le Coton OGM appelé Coton Bt a été mis sur le marché par Monsanto avec l’accompagnement des autorités politiques de l’époque. L’argument était que le coton Bt donnait un meilleur rendement et une qualité supérieure.

Appel à la solidarité mondiale

« Les organismes génétiquement modifiés( OGM) ne sont pas une solution pour la sécurité et la souveraineté alimentaire». C’est que dénonce Ali Tapsoba, militant agroecologiste Burkinabè depuis Montréal où il prend part à la COP15 sur la biodiversité.

Il appelle la communauté internationale à s’associer aux Organisations de lutte pour contrer l’introduction des OGM en Afrique. Non seulement, les OGM sont un danger pour les systèmes alimentaires africains, la culture des communautés et l’agriculture endogène mais aussi contre toutes les biodiversités.

La preuve, les acteurs de la filière Coton au Burkina Faso ont dénoncé un mauvais rendement, une mauvaise qualité et la longueur de la fibre par comparaison au coton conventionnel. Monsanto lui accuse le stress hydrique comme cause des mauvais rendement.

Agroécologie, pour sauvegarder la biodiversité

Le Président de Terre à vie fait observer que ces grands lobbyistes à l’image de Monsanto sont dans le business. Chose qui menace notre avenir Commun, car les nouvelles biotechnologies génétiques ont des conséquences sanitaires, environnementales et d’éthiques.

Il interpelle pour l’arrêt de l’essai de cette «science hasardeuse ». Il persiste et signe pour l’abandon de cette expérimentation scientifique qui sera un danger pour le vivant. « j’appelle à la solidarité mondiale contre cette science hasardeuse qui va détruire la biodiversité ».

Parallèlement, il communique des solutions. « L’Afrique a une richesse qui est sa biodiversités mais aussi l’agroécologie », a-t-il dit. L’agroécologie optimise les interdépendances entre les humains, les animaux, les végétaux faisant émerger un environnement sain. L’agroécologie, c’est aussi l’usage des biofertilisants, biopesticides, les produits phytosanitaires non chimiques.

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