COP15 Biodiversité : Des désaccords à la rencontre de Kenya

195 pays se sont réunis au sein de la Convention onusienne pour la Biodiversité biologique depuis mardi 21 juin 2022 à Nairobi au Kenya. Cette rencontre a pris fin le dimanche 26 juin 2022. Toutefois, cette réunion, reportée à 2020 à cause du COVID-19, n’a pas abouti à un commun accord entre les différents pays participants. L’objectif était de trouver un amendement afin de protéger au mieux la nature et ses ressources d’ici 2050.

De Jonathan Ouédraogo 

Annulée en 2020 en Chine, à cause de la maladie à COVID-19, 195 pays se sont rencontrés en mars 2022 à Genève, puis depuis mardi 21 juin 2022 à Kenya afin de préparer la COP15 prévue pour décembre prochain au Canada. Cette quatrième rencontre vise à préparer un cadre mondial afin de mieux protéger la nature et ses ressources d’ici 2050. D’ici 2030, les pays comptent protéger 30% des terres et mers. Le rapport cette rencontre doit servir de base pour la prochaine COP sur la biodiversité qui se tiendra en décembre prochain à Montréal au Canada. Plus 40000 espèces animales et végétales sont menacées de disparitions selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Une rencontre insatisfaite pour les ONG

Durant six jours de travaux, les résultats ne semblent pas probants pour les négociateurs. Pour Brian O’ Donnell, directeur de l’organisation Compaign for Nature, a expliqué à l’AFP que « la majeure partie du temps avait servie à des chamailleries techniques, laissant les décisions majeures irrésolues ». Ils ont travaillé durant six jours pour tenter d’avancer sur le projet de texte. Mais beaucoup d’observateurs pointent le travail insatisfaisant. « Pour nous c’est une déception. Les progrès sont très limités. Dans l’ensemble, le texte n’est pas du tout prêt à être adopté, déjà dans sa forme, et encore moins dans son contenu parce qu’il n’est pas du tout ambitieux à ce stade », s’offusque Arnaud Gilles, chargé de diplomatie environnementale au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF France)

Au cours des travaux, beaucoup de sujets ont été débattus notamment l’agriculture. Nombreux points de désaccords sur la réduction des pesticides, la surutilisation des engrains, le besoin de produire davantage sont entre autre qui ont opposés les différents Etats participants. Autre point de désaccord est le financement pour la protection de la biodiversité. Plusieurs pays notamment Brésil, Argentine, Afrique du Sud, Cameroun ou Egypte ont renouvelé une demande que les pays riches fournissent 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 aux pays en développement.

Invitation à prendre conscience

Les experts ont aussi souligné le dysfonctionnement au niveau de certains pays. En effet, les « facilitateurs » à savoir le Brésil et Argentine sont accusés de défendre trop l’agro-industrie et refusent de soutenir les sujets qui concernent l’agriculture.
A la fin de cette rencontre, les participants ont prévu se retrouver pour une dernière fois avant la COP15. Des réunions en groupes restreints seront organisées dans les jours à venir afin trouver des consensus avant le rendez-vous de Montréal.
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