Consommation des produits bio : « Nos prix sont approximatifs à ceux des produits conventionnels», Bacye Sam Tokoro

Bacye Sam Tokoro, formateur en agroécologie, répond à la polémique portant sur la cherté des prix des produits bio.

De Frank Pougbila

« Ce n’est pas vrai. Le bio ne coûte pas cher», c’est la réponse donnée par Bacye Sam Tokoro, formateur en agroécologie. Par ailleurs, responsable de l’Association pour la promotion de l’agriculture durable (APAD) dans la province du Sanguié, le producteur rappelle que la politique du bio est de produire, transformer et consommer.

Certes dans la production bio, le producteur met du temps dans la production mais le produit est de meilleure qualité. En plus, il a plusieurs récoltes à faire. « En agroécologie, il y a l’association des cultures.  Donc, le producteur fait plusieurs récoltes dans un périmètre donné», explique monsieur Tokoro.

Au-delà cette explication,  en agriculture bio, l’on ne demande pas d’intrants chimiques. Ce sont les intrants bio qui sont disponibles à moindre coût. « Le sac de 100 kg de compost coûte 5000 francs CFA», informe-t-il. Contrairement à l’agroécologie, en agriculture conventionnelle, l’on doit prélever le prix des engrais chimiques, le labours et les semences. « Nos prix sont approximatifs à ceux des produits conventionnels. Seulement en agroécologie, il arrive que la grosseur manque mais l’essentiel reste la qualité», confie le responsable de APAD.

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L’APAD, dira-t-il, a mis en place un système de certification locale. Il y a environ 500 producteurs qui sont accompagnés.  Un comité de contrôle vérifie le non utilisation des produits de synthèse avant exposition dans les marchés bio. Il y a aussi des boutiques appelées « Eco-lieux »à Réo et Koudougou.

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