Agriculture : enseignant de profession, Nabahiré Oussalé passe ses vacances au champ

David Nabahiré Oussalé est un enseignant de profession et exerçant dans la région du Centre Sud du Burkina Faso. Tout comme nombreux de ses collègues, durant les vacances scolaires, ils s’essaient dans d’autres domaines en attendant la reprise des cours. M. Oussalé, lui, s’est retranché dans son village à Tiébélé, dans la province du Nahouri où il s’adonne au travail de la terre.

De Frank Pougbila

Convaincu qu’être enseignant, c’est être avant tout «un passe partout», David Nabahiré Oussalé, enseignant de profession exerçant dans la région du Centre Sud du Burkina Faso, a plusieurs cordes à son arc.  Au-delà de sa maîtrise de la craie, il est aussi un passionné de l’agriculture. Un amour qu’il tire depuis le bas-âge.

Avec sa famille, il attend durant ces vacances mettre en valeur un vaste espace de terre. Plusieurs variétés agricoles se retrouvent dans le champ de M.Oussalé. Malgré la saison des pluies qui a connu un arrêt temporaire dans le mois de juin à juillet 2021, la campagne agricole s’annonce bonne. «Aujourd’hui nous avons de l’espoir. La saison présente de bonnes récoltes», rassure le producteur.

Le sens de son engagement dans le secteur agricole vise à galvaniser les agriculteurs . «Que chacun prenne au sérieux son travail et qu’ils initient ses enfants», conseille l’enseignant-agriculteur. À la jeunesse, M. Oussalé pense que Seul le travail paie  Ainsi, il exhorte les jeunes à s’appliquer dans l’agriculture, car elle nourrit son homme.

L’arbre ne devant pas cacher la forêt, l’enseignant rencontre d’énormes difficultés. « Non seulement, nous sommes confrontés à un problème de financement c’est-à-dire les moyens financiers, et cette année, l’engrais coûte extrêmement cher», s’indigne le producteur.

En rappel l’engrais se vend entre 18 mille à 22 mille francs CFA dans plusieurs marchés de vente d’instants. Pourtant, lors du passage du ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo sur les ondes de la RTB, lors d’une émission, il soulignait que le sac de l’engrais ne doit pas dépasser 17 mille francs CFA.

C’est l’occasion pour lui de dire aux autorités burkinabè de changer leur fusil d’épaule . Il insiste en mentionnant que le constat est amère, car nombreux sont ceux qui sont engagés dans l’agriculture mais ne bénéficient ni intrant agricole, ni engrais.

« Certaines personnes amagazinent à leur sein des tonnes d’engrais destinés aux agriculteurs . Même les animaux de très, c’est triste. Ils sont destinés à ceux qui n’en ont pas vraiment besoin », dénonce David Nabahiré Oussalé.

David Nabahiré Oussalé est aussi engagé dans la sensibilisation sur l’éveil des consciences de la jeunesse. Son combat est axé sur la lutte contre la consommation de la drogue, les boissons alcolisées, la vie chère et pour le développement local. Activiste social sur Facebook, son amour pour l’agriculture doit inspirer la jeunesse car, « il dort sur Facebook tout comme dans son champ».

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